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WB | 持 | 而 | 盈 | 之 | 不 | -- | 如 | 其 | 已 | 湍 | 而 | 梲 | 之 | -- | -- | 不 | 可 | 長 | 保 | -- | -- | 金 | 玉 | 滿 | 堂 | 莫 | 之 | 能 | 守 | -- | -- | 富 | 貴 | 而 | 驕 | 自 | 遺 | 其 | 咎 | -- | -- | 功 | -- | -- | -- | 遂 | 身 | 退 | 天 | 之 | 道 | -- | -- |
HSG | 持 | 而 | 盈 | 之 | 不 | -- | 如 | 其 | 已 | 湍 | 而 | 銳 | 之 | -- | -- | 不 | 可 | 長 | 保 | -- | -- | 金 | 玉 | 滿 | 堂 | 莫 | 之 | 能 | 守 | -- | -- | 富 | 貴 | 而 | 驕 | 自 | 遺 | 其 | 咎 | -- | -- | 功 | 成 | 名 | -- | 遂 | 身 | 退 | 天 | 之 | 道 | -- | -- |
FY | 持 | 而 | 盈 | 之 | 不 | -- | 如 | 其 | 已 | 湍 | 而 | 銳 | 之 | -- | -- | 不 | 可 | 長 | 保 | -- | -- | 金 | 玉 | 滿 | 室 | 莫 | 之 | 能 | 守 | -- | -- | 富 | 貴 | 而 | 驕 | 自 | 遺 | 其 | 咎 | -- | -- | -- | 成 | 名 | 功 | 遂 | 身 | 退 | 天 | 之 | 道 | -- | -- |
MWDA | 植 | 而 | 盈 | 之 | 不 | -- | □ | □ | □ | □ | □ | □ | 之 | □ | 之 | □ | 可 | 長 | 葆 | 之 | < | 金 | 玉 | 盈 | 室 | 莫 | 之 | -- | 守 | 也 | < | 貴 | 富 | 而 | 驕 | 自 | 遺 | -- | 咎 | 也 | < | 功 | -- | -- | -- | 遂 | 身 | 芮 | 天 | □ | □ | □ | -- |
MWDB | 植 | 而 | 盈 | 之 | 不 | -- | 若 | 亓 | 已 | 鍛 | 而 | 銳 | 之 | -- | -- | 不 | 可 | 長 | 葆 | 也 | -- | 金 | 玉 | 盈 | 室 | 莫 | 之 | 能 | 守 | 也 | -- | 貴 | 富 | 而 | 驕 | 自 | 遺 | -- | 咎 | 也 | -- | 功 | -- | -- | -- | 遂 | 身 | 退 | 天 | 之 | 道 | 也 | -- |
GD | 殖 | 而 | 盈 | 之 | 不 | 不 | 若 | -- | 已 | 湍 | 而 | 群 | 之 | -- | -- | 不 | 可 | 長 | 保 | 也 | -- | 金 | 玉 | 盈 | 室 | 莫 | -- | 能 | 守 | 也 | -- | 貴 | 福 | -- | 喬 | 自 | 遺 | -- | 咎 | 也 | -- | 功 | -- | -- | -- | 遂 | 身 | 退 | 天 | 之 | 道 | 也 | < |
YDDJ | 殖 | 而 | 盈 | 之 | 不 | -- | 若 | -- | 已 | 湍 | 而 | 群 | 之 | -- | -- | 不 | 可 | 長 | 保 | 也 | -- | 金 | 玉 | 盈 | 室 | 莫 | -- | 能 | 守 | 也 | -- | 貴 | 福 | -- | 喬 | 自 | 遺 | -- | 咎 | 也 | -- | 功 | -- | -- | -- | 遂 | 身 | 退 | 天 | 之 | 道 | 也 | -- |
持chí 而ér 盈yíng 之zhī,不bù 如rú 其qí 已yǐ; 揣chuāi 而ér 銳ruì 之zhī,不bù 可kě 長cháng 保bǎo。 金jīn 玉yù 滿mǎn 堂táng,莫mò 之zhī 能néng 守shǒu; 富fù 貴guì 而ér 驕jiāo,自zì 遺yí 其qí 咎jiù。 功gōng 遂suì 身shēn 退tuì 天tiān 之zhī 道dào。 |
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STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 9 Remplissez votre bol jusqu'au bord et il débordera. Aiguisez continuellement votre couteau et il s'émoussera. Courez après l'argent et la sécurité et votre cœur ne se desserrera jamais. Souciez-vous de l'approbation des autres et vous serez leur prisonnier. Faites votre travail, puis reculez. Le seul chemin vers la sérénité. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE IX Il vaut mieux ne pas remplir (1) un vase que de vouloir le maintenir (lorsqu’il est plein). Si l’on aiguise (2) une lame, bien qu’on l’explore avec la main, on ne pourra la conserver constamment (tranchante). Si une salle est remplie d’or et de pierres précieuses,personne ne pourra (3) les garder. Si l’on est comblé d’honneurs et qu’on s’enorgueillisse,on s’attirera des malheurs (4). Lorsqu’on a fait de grandes choses et obtenu de la réputation (5), il faut se retirer à l’écart. Telle est la voie du ciel (6). NOTES. (1) Littér. « tenir des deux côtés et remplir cela : il vaut mieux « s’abstenir ; » c’est-à-dire, il vaut mieux ne pas remplir un vase que de vouloir le tenir à deux mains lorsqu’il est plein. Cette construction est recommandée par G, qui ajoute que les anciens livres offrent un grand nombre de ces pbrases où l’ordre des mots est renversé. Ibidem : Il s’agit ici de l’action de tenir à droite et à gauche un vase plein, de peur qu’il ne déborde. Sou-tseu-yeou. : Si l’on sait qu’un vase plein jusqu’au haut ne manque pas de déborder et qu’on tâche de le maintenir en le tenant de chaque côté, le plus sûr parti était de ne pas le remplir. B : Tout ce chapitre doit se prendre au figuré. H : Lao-tseu veut montrer le danger auquel on s’expose en s’avança nt toujours sans savoir s’arrêter. Pour (E) faire mieux ressortir cette vérité, il se sert de comparaisons tirées d’objets faciles à apercevoir. (2) Littér. « tâter avec la main et aiguiser cela. » Il faut renverser l’ordre des mots (G), comme dans la phrase précédente, et traduire littéralement : « aiguiser et tâter cela, » c’est-à-dire, tâter une lame avec le doigt après l’avoir aiguisée. G : Le mot tchoaî 惴 veut dire « tâter la lame avec la main,pour régler la finesse du tranchant de peur qu’il ne s’émousse. Lieou-sse-youen : Lorsqu’on aiguise une arme, elle ne manque jamais de s’émousser. Il vaut mieux (dit Sou-tseu-yeou) ne pas se fier à la précaution qu’on prend de tâter le tranchant avec le doigt ;il vaut mieux (dit Liu-kie-fou) ne point aiguiser cette arme. E : Si vous augmentez toujours la finesse du tranchant, la lame (deviendra trop mince et) se brisera promptement. Le commentateur B entend autrement les mots tch’ang-pao 長保 « conserver constamment, ou longtemps. » Selon lui, ce passage signifierait que, quand on prendrait la précaution de tâter avec la main une lame qu’on aiguise, on ne pourrait se préserver constamment des coupures et des blessures quelle peut faire ; il vaut mieux être attentif à ne pas s’en servir. Alors, dit-il, on ne sera point exposé à un tel danger. (3) B : Il viendra un temps où elle s’épuisera. Est-il possible de garder constamment de telles richesses et de ne pas les perdre ? (4) E : L’auteur veut dire qu’il ne pourra conserver ses richesses et ses honneurs. Je suis le commentateur B, qui explique tseu-i 自遺 par tseu-thsiu 自取 « s’attirer quelque chose. » (5) B : Lorsqu’un héros a fait de grands exploits et obtenu de la réputation, il faut qu’il sache que la vie est comme l’illusion d’un songe, que les richesses et les honneurs sont comme les nuages qui flottent dans l’air. Il doit, quand le temps est venu, trancher les liens d’affection qui l’attachent, s’échapper de sa prison terrestre,et s’élancer au delà des créatures, pour s’identifier avec le Tao. (6) A : Toutes les choses décroissent et dépérissent lorsqu’elles sont arrivées à leur apogée. La joie extrême dégénère en douleur,et l’on tombe souvent du comble de l’illustration dans la disgrâce et le déshonneur, Ibid. Quand le soleil est arrivé au plus haut de sa course, il s’abaisse vers le couchant ; quand la lune est pleine, elle décroît. |
CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 9 Peut-on conserver plein ce qui veut déborder ? Le tranchant aiguisé ne peut que s'émousser, et aucune salle ne peut être gardée si elle contient or et joyaux. Avoir de l'orgueil pour sa puissance et sa richesse attire l'infortune. Si tu fais de grandes oeuvres, termine-les puis efface-toi. Telle est la loi du ciel. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 9 Plutôt que tenir et remplir jusqu’à ras bord Mieux vaut savoir s’arrêter à temps. Marteler et aiguiser sans cesse Ne préserve pas la lame. Tout l’or et le jade qui remplissent une salle Ne peuvent être gardés par personne. Qui tire fierté de sa richesse et puissance S’attire le malheur. L’ouvrage accompli Se retirer Tel est le sens de la voie. |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 9 Conserver plein ce qui va déborder, mieux vaut y renoncer. Un tranchant trop aiguisé ne peut rester longtemps affilé. Une salle remplie d'or ne peut être gardée. S'enorgueillir parce que l'on est comblé de richesse et d'honneurs, attire sur soi l'infortune. Lorsque l'oeuvre utile est accomplie et que point la renommée, que la personne s'efface: c'est la Voie du Ciel. |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 9 Tenir un vase plein, sans que rien découle, est impossible ; mieux eût valu ne pas le remplir. Conserver une lame affilée à l’extrême, sans que son tranchant ne s’émousse, est impossible ; mieux eût valu ne pas l’aiguiser à ce point. Garder une salle pleine d’or et de pierres précieuses, sans que rien en soit détourné, est impossible ; mieux eût valu ne pas amasser ce trésor. Aucun extrême ne peut être maintenu longtemps. A tout apogée succède nécessairement une décadence. Ainsi de l’homme... Quiconque, étant devenu riche et puissant, s’enorgueillit, prépare lui-même sa ruine. Se retirer, à l’apogée de son mérite et de sa renommée, voilà la voie du ciel. Un vase absolument plein, déborde au moindre mouvement, ou perd de son contenu par l’évaporation. Une lame extrêmement affilée, perd son fil par l’effet des agents atmosphériques. Un trésor sera volé ou confisqué, inévitablement. Arrivé au zénith, le soleil baisse ; quand elle est pleine, la lune commence à décroître. Sur une roue qui tourne, le point qui a monté jusqu’au faîte, redescend aussitôt. Quiconque a compris cette loi universelle, inéluctable, de la diminution suivant nécessairement l’augmentation, donne sa démission, se retire, aussitôt qu’il se rend compte que sa fortune est à son apogée. Il fait cela, non par crainte de l’humiliation, mais par souci bien entendu de sa conservation, et surtout pour s’unir parfaitement à l’intention du destin... Quand il sent que le temps est venu, dit un commentateur, le Sage coupe ses attaches, s’échappe de sa cage, sort du monde des vulgarités. Comme disent les Mutations, il ne sert plus un prince, parce que son cœur est plus haut. Ainsi firent tant de Taoïstes, qui se retirèrent dans la vie privée, en pleine fortune, et finirent dans l’obscurité volontaire. |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 9 Il tient ce qui est plein, ce qu'il n'est pas lui-même. Il tâte ce qui est tranchant, ce qui ne peut protéger la permanence. Un salon rempli d'or et de jade ne peut certainement pas être défendu. Qui est riche et de grande valeur, mais fier, se perdra soi-même par sa propre faute. Se retirer lorsque le mérite se fait corps, c'est la voie du ciel. |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 9 Mieux vaut s’arrêter que retenir et remplir. De quelque façon qu’on tâte (une lame) en l’aiguisant, on ne peut pas longtemps en garantir (le tranchant). Une salle remplie de bronze et de jade ne peut être gardée par personne ; la richesse et les honneurs, accompagnés d’orgueil, entraînent le malheur. Retirer son corps quand l’oeuvre est accomplie, telle est la Voie du ciel. *** La pensée de ce chapitre est qu’une chose qui a atteint son plus haut développement commence nécessairement à diminuer. La première image semble se rapporter à un vase plein jusqu’au bord que l’on continuerait de remplir encore en le tenant des deux mains : c’est impossible sans répandre le liquide. Une épée aiguë s’émoussera (voir LVI : « Elle émousse ce qui est aigu »). Il ne faut pas essayer de remplir le vase toujours plus, ni s’assurer à chaque instant qu’une lame est encore bien aiguë, pas plus qu’il ne faut essayer de garder des trésors ou se vanter des richesses et des honneurs. La Voie laisse les choses à leur propre développement et dès qu’elles se sont réali sées l’inévitable régression commence. Pour « en l’aiguisant », je lis, d’après une citation dans le Houai-nan tseu (ch. Tao ying hiun) et le texte de Ho chang kong, jouei (189) ; la leçon de Wang Pi donne la clef du « bois » au lieu de celle du « métal ». Soei (39) « poursuivre », comme assez souvent dans les anciens textes, a le sens de tch’eng (40) « accomplir ». |