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WB | 天 | 地 | 不 | 仁 | 以 | 萬 | 物 | 為 | 芻 | 狗 | -- | 聖 | 人 | 不 | 仁 | -- | 以 | 百 | 姓 | 為 | 芻 | 狗 | 天 | 地 | 之 | 間 | 其 | 猶 | 橐 | 籥 | 乎 | 虛 | 而 | 不 | 屈 | 動 | 而 | 愈 | 出 | -- | 多 | 言 | 數 | 窮 | 不 | 如 | 守 | -- | 中 |
HSG | 天 | 地 | 不 | 仁 | 以 | 萬 | 物 | 為 | 芻 | 狗 | -- | 聖 | 人 | 不 | 仁 | -- | 以 | 百 | 姓 | 為 | 芻 | 狗 | 天 | 地 | 之 | 間 | 其 | 猶 | 橐 | 籥 | 乎 | 虛 | 而 | 不 | 屈 | 動 | 而 | 愈 | 出 | -- | 多 | 言 | 數 | 窮 | 不 | 如 | 守 | -- | 中 |
FY | 天 | 地 | 不 | 仁 | 以 | 萬 | 物 | 為 | 芻 | 狗 | -- | 聖 | 人 | 不 | 仁 | -- | 以 | 百 | 姓 | 為 | 芻 | 狗 | 天 | 地 | 之 | 間 | 其 | 猶 | 橐 | 籥 | 乎 | 虛 | 而 | 不 | 屈 | 動 | 而 | 兪 | 出 | -- | 多 | 言 | 數 | 窮 | 不 | 如 | 守 | -- | 中 |
MWDA | 天 | 地 | 不 | 仁 | 以 | 萬 | 物 | 為 | 芻 | 狗 | < | 聖 | 人 | 不 | 仁 | < | 以 | 百 | 省 | □ | □ | 狗 | 天 | 地 | □ | 間 | □ | 猶 | 橐 | 籥 | 與 | 虛 | 而 | 不 | 屈 | 動 | 而 | 俞 | 出 | -- | 多 | 聞 | 數 | 窮 | 不 | 若 | 守 | 於 | 中 |
MWDB | 天 | 地 | 不 | 仁 | 以 | 萬 | 物 | 為 | 芻 | 狗 | -- | 聖 | 人 | 不 | 仁 | -- | □ | 百 | 姓 | 為 | 芻 | 狗 | 天 | 地 | 之 | 間 | 亓 | 猷 | 橐 | 籥 | 與 | 虛 | 而 | 不 | 屈 | 動 | 而 | 俞 | 出 | -- | 多 | 聞 | 數 | 窮 | 不 | 若 | 守 | 於 | 中 |
GD | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | 天 | 地 | 之 | 間 | 丌 | 猷 | 橐 | 管 | 與 | 虛 | 而 | 不 | 屈 | 動 | 而 | 愈 | 出 | _ | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- |
YDDJ | 天 | 地 | 不 | 仁 | 以 | 萬 | 物 | 為 | 芻 | 狗 | -- | 聖 | 人 | 不 | 仁 | -- | 以 | 百 | 姓 | 為 | 芻 | 狗 | 天 | 地 | 之 | 間 | 其 | 猶 | 橐 | 管 | 與 | 虛 | 而 | 不 | 屈 | 動 | 而 | 愈 | 出 | -- | 多 | 聞 | 數 | 窮 | 不 | 若 | 守 | 於 | 中 |
天tiān 地dì 不bù 仁rén,以yǐ 萬wàn 物wù 為wéi 芻chú 狗gǒu; 聖shèng 人rén 不bù 仁rén,以yǐ 百bǎi 姓xìng 為wéi 芻chú 狗gǒu。 天tiān 地dì 之zhī 間jiān,其qí 猶yóu 橐tuó 籥yuè 乎hū? 虛xū 而ér 不bù 屈qū,動dòng 而ér 愈yù 出chū。 多duō 言yán 數shù 窮qióng,不bù 如rú 守shǒu 中zhōng。 |
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STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 5 Le Tao ne prend pas parti ; il engendre le bien et le mal. Le Maître ne prend pas parti ; il accueille les saints comme les pécheurs. Le Tao est comme un soufflet : il est vide mais infiniment capable. Plus on l'utilise, plus il produit ; plus on en parle, moins on le comprend. Tenez-vous au centre. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE V Le ciel et la terre n’ont point d’affection particulière (1).Ils regardent toutes les créatures comme le chien (2) de paille (du sacrifice). Le saint homme (3) n’a point d’affection particulière ; il regarde tout le peuple comme le chien de paille (du sacrifice). L’être qui est entre le ciel et la terre (4) ressemble à un soufflet de forge qui est vide et ne s’épuise point, que l’on met en mouvement et qui produit de plus en plus (du vent). Celui qui parle beaucoup (du Tao) est souvent réduit au silence (5). Il vaut mieux observer le milieu. NOTES. (1) E : Le mot jin 仁 (vulgo humanité) veut dire ici « aimer d’une affection partiale et particulière. » (2) Sou-tsea-yeou : Le ciel et la terre n’ont point d’affection particulière. Ils laissent tous les êtres suivre leur impulsion naturelle. C’est pourquoi toutes les créatures naissent et meurent d’elles-mêmes. Si elles meurent, ce n’est point par l’effet de leur tyrannie ;si elles naissent, ce n’est point par l’effet de leur affection particulière. De même, lorsqu’on a fait un chien avec de la paille liée,on le place devant l’autel où l’on offre le sacrifice, afin d’éloigner les malheurs (sic Yen-kiun-ping) ; on le couvre des plus riches ornements. Est-ce par affection ? C’est l’effet d’une circonstance fortuite. Lorsqu’on le jette dehors, après le sacrifice, les passants le foulent aux pieds. Est-ce par un sentiment de haine ? C’est aussi l’effet d’une circonstance fortuite. (3) E : Telle est la vertu du ciel et de la terre : ils sont grandement justes pour tous, et n’ont aucune affection particulière. Ils laissent les créatures se produire et se transformer elles-mêmes. Le saint homme agit de même à l’égard du peuple. Ce passage veut dire que celui qui est grandement bienveillant et affectionné pour tous, n’est bienveillant ni affectionné pour personne en particulier. (4) E : Entre le ciel et la terre, il y a un être éminemment divin. Ce passage a reçu deux interprétations. Un seul commentateur (E) rapporte au Tao les mots hiu-eul-pou-khio, tong-eul-iu-tch’ou 虚而不屈,勭而愈出 ; dans ce cas on est obligé de le traduire ainsi : « (Cet être, c’est-à-dire le Tao) est vide et ne s’épuise pas ; plus il se met en mouvement, et plus il se produit au dehors. » Tous les autres commentateurs rapportent ces huit mots au soufflet de forge, et ils traduisent : « Il est vide et ne s’épuise pas ; plus on le met en mouvement, et plus il fait sortir, plus il produit du vent. » (5) E : Telle est l’essence du Tao. Il est impossible de l’épuiser par des paroles. Si vous cherchez à l’expliquer par des paroles, plus vous les multiplierez, et plus vous serez réduit à un silence absolu (litt. « vous arriverez au comble de l’épuisement » ). Mais si vous oubliez les paroles (si vous renoncez aux paroles), et si vous gardez le milieu (c’est-à-dire, si vous observez le non-agir), vous ne serez pas loin d’arriver au Tao. |
CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 5 Le ciel et la terre sont indifférents aux passions humaines. Pour eux, les vivants ne sont que chiens de paille. Ephémères. Le Sage n'a pas d'affection. Pour lui aussi, les hommes ne sont que chiens de paille. Entre le ciel et la terre, l'espace est comme un soufflet de forge. Il est vide mais pas épuisé. Soit qu'il s'enfle, soit qu'il s'abaisse, il est toujours prêt à servir, toujours inépuisable. L'homme qui veut saisir l'espace n'étreint que le vide. Mieux vaut se fondre dans ce vide, dans ce vide immense, dans ce vide merveilleux. C'est le vide sublime, c'est le Tao. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 5 Rudes sont le ciel et la terre Qui traitent en chien de paille* La multitude des êtres. Rude est le sage Qui traite le peupe en chien de paille. L’espace entre ciel et terre Pareil à un souffle Est vide et ne s’affaisse pas. Exhalé il est inépuisable. La parole conduit au silence Autant en pénétrer le sens (le centre des choses). (objets rituels, créés avec vénération puis détruits une fois leur rôle assumés. De même la vie anime les êtres puis se retire.) |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 5 Le Ciel et la Terre ne sont pas humains; pour eux, tous les êtres sont comme le chien de paille. Le Saint-Homme n'a pas de prédilection; pour lui les Cent Familles sont comme chien de paille. Entre le Ciel et la Terre, il est semblable à un soufflet de forge vide, mais inépuisable, dont le mouvement produit un souffle croissant. Parler beaucoup épuise sans cesse; mieux vaut garder le Milieu. |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 5 Le ciel et la terre ne sont pas bons, pour les êtres qu’ils produisent, mais les traitent comme chiens de paille. A l’instar du ciel et de la terre, le Sage n’est pas bon pour le peuple qu’il gouverne, mais le traite comme chien de paille. L’entre-deux du ciel et de la terre, siège du Principe, lieu d’où agit sa vertu, est comme un soufflet, comme le sac d’un soufflet dont le ciel et la terre seraient les deux planches, qui se vide sans s’épuiser, qui se meut externant sans cesse. C’est là tout ce que nous pouvons entendre du Principe et de son action productrice. Chercher à détailler, par des paroles et des nombres, serait peine perdue. Tenons-nous-en à cette notion globale. Il y a deux sortes de bonté : 1° la bonté d’ordre supérieur, qui aime l’ensemble, et n’aime les parties intégrantes de cet ensemble, que, en tant qu’elles sont parties intégrantes, pas pour elles-mêmes, ni pour leur bien propre ; 2° la bonté d’ordre inférieur, qui aime les individus, en eux-mêmes et pour leur bien particulier. Le ciel et la terre qui produisent tous les êtres par la vertu du Principe, les produisent inconsciemment, et ne sont pas bons pour eux, dit le texte ; sont bons pour eux, de bonté supérieure, non de bonté inférieure, disent les commentateurs. Cela revient à dire, qu’ils les traitent avec un froid opportunisme, n’envisageant que le bien universel, non leur bien particulier ; les faisant prospérer si utiles, les supprimant quand inutiles. Ce froid opportunisme est exprimé par le terme chien de paille. Dans l’antiquité, en tête des cortèges funèbres, on portait des figures de chiens en paille, lesquelles devaient happer au passage toutes les influences néfastes. Avant les funérailles, on les préparait avec soin et on les traitait bien, parce qu’ils seraient bientôt utiles. Après les funérailles, on les détruisait, parce que devenus nuisibles, farcis qu’ils étaient d’influences nocives happées, comme Tchoang-tzeu nous l’apprend, chap. 14 D. — Dans le gouvernement, le Sage doit agir à l’instar du ciel et de la terre. Il doit aimer l’État, non les particuliers. Il doit favoriser les sujets utiles, et supprimer les sujets inutiles gênants ou nuisibles, selon l’opportunité, sans aucun autre égard. L’histoire de Chine est pleine des applications de ce principe. Tel ministre, longtemps choyé, est subitement exécuté, parce que l’orientation politique ayant changé, il serait gênant désormais, quels qu’aient été ses mérites antérieurs ; son heure est venue, dans la révolution universelle ; chien de paille, il est supprimé. Inutile de démontrer que ces idées sont diamétralement contraires aux notions chrétiennes de la Providence, de l’amour de Dieu pour chacune de ses créatures, de grâce, de bénédiction, etc. Bonté d’ordre inférieur que cela, disent, avec un sourire dédaigneux, les Sages taoïstes. — Suit la comparaison célèbre du soufflet universel, à laquelle les auteurs taoïstes renvoient très souvent. Elle sera encore développée dans le chapitre suivant. — Conclusion, c’est là tout ce que l’on sait du Principe et de son action. Il produit l’univers fait d’êtres ; mais l’univers seul lui importe, non aucun être. Si tant est que l’on puisse employer le terme importe, d’un producteur qui souffle son œuvre sans la connaître. Le Brahman des Védantistes a du moins quelque complaisance dans les bulles de savon qu’il souffle ; le Principe des Taoïstes non. |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 5 Le ciel et la terre sont inhumains, ils utilisent des milliers d'êtres pour faire le chien de paille¹. L'homme sacré est inhumain, il utilise une multitude de noms pour faire le chien de paille. L'espace entre le ciel et la terre, est comme celui d'une cornemuse. Il est vide, mais ne plie pas. Il bouge, mais dépasse ce qui est sorti. De nombreux mots calculent la pauvreté, pas comme la défense du centre. 1. "Avant l'offrande, on met les chiens de paille dans des coffres ou des corbeilles, enveloppés de broderies de couleur, tandis que le représentant du défunt et le prieur se purifient par l'abstinence pour les présenter. Après l'offrande, les passants marchent sur leurs têtes et leurs troncs, les ramasseurs d'herbes les prennent et s'en servent pour allumer le feu, et c'en est fait d'eux" Tchouang-tseu |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 5 Le ciel et la terre sont inhumains ; ils traitent les dix mille êtres comme des chiens de paille (du sacrifice). Les Saints sont inhumains ; ils traitent le peuple comme des chiens de paille. L’espace entre le ciel et la terre, comme il ressemble à un soufflet de forge ! Vidé, il n’est pas épuisé ; mis en branle, il produit de plus en plus. Une quantité de mots est vite épuisée. Mieux vaut conserver le (juste) milieu. *** Ce chapitre se compose de trois parties que certains critiques proposent de séparer. Lao tseu s’oppose à la notion confucianiste de jen (18), « l’humanité » (voir XVIII, XIX, XXXVIII). Le jen, la qualité morale, n’est pas inhérente « au ciel et à la terre », c’est à dire à la nature. Celle-ci traite chaque chose et chaque être avec une indifférence complète et laisse chacun remplir sa propre fonction dans l’ensemble. Ainsi sera méprisé aujourd’hui ce qui fut honoré hier. Dans le Tchouang tseu, XIV (4) (Legge, I, p. 352), les « chiens de paille » sont expliqués : « Avant d’arranger les chiens (contrefaits) de paille, en position (pour le sacrifice), on les place dans une corbeille et les enveloppe d’étoffes brodées. Le personnificateur du mort et les invocateurs se préparent par le jeûne à les prendre (et les offrir). Mais, après qu’ils ont été déposés (en sacrifice), les passants leur donnent des coups de pied sur la tête et le dos, et les ramasseurs de bois mort les emportent et les emploient comme combustible. La comparaison avec le soufflet illustre l’inépuisable opération productive de la Voie. Pour la tournure de la phrase, voir le début, de LXXVII. Je suis enclin à penser qu’une phrase comme : « Pourtant le ciel et la terre ne parlent pas », qui aurait servi de liaison avec la dernière partie, est tombée. Qu’on compare pour une pensée analogue les Entretiens de Confucius, XVII, 18 : « Le Maître dit : — Je désirerais ne pas parler. Tseu kong répondit : — Si vous, Maître, ne parliez pas, qu’est ce que nous autres, vos élèves, transmettrions ? Le Maître dit : — Le ciel, que dit il ? Les quatre saisons opèrent, toutes les choses sont produites, mais le ciel, que dit il ? Il n’est pas invraisemblable que le dernier alinéa doive être relié au commencement de XXIII. |