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WB | 和 | 大 | 怨 | 必 | 有 | 餘 | 怨 | -- | 安 | 可 | 以 | 為 | 善 | 是 | 以 | 聖 | 人 | 執 | 左 | 契 | 而 | 不 | -- | 責 | 於 | 人 | -- | 有 | 德 | 司 | 契 | 無 | 德 | 司 | 徹 | -- | 天 | 道 | 無 | 親 | 常 | 與 | 善 | 人 |
HSG | 和 | 大 | 怨 | 必 | 有 | 餘 | 怨 | -- | 安 | 可 | 以 | 為 | 善 | 是 | 以 | 聖 | 人 | 執 | 左 | 契 | 而 | 不 | -- | 責 | 於 | 人 | -- | 有 | 德 | 司 | 契 | 無 | 德 | 司 | 徹 | -- | 天 | 道 | 無 | 親 | 常 | 與 | 善 | 人 |
FY | 和 | 大 | 怨 | 必 | 有 | 餘 | 怨 | -- | 安 | 可 | 以 | 為 | 善 | 是 | 以 | 聖 | 人 | 執 | 左 | 契 | 而 | 不 | -- | 責 | 於 | 人 | 故 | 有 | 德 | 司 | 契 | 無 | 德 | 司 | 徹 | -- | 天 | 道 | 無 | 親 | 常 | 與 | 善 | 人 |
MWDA | 和 | 大 | 怨 | 必 | 有 | 餘 | 怨 | < | 焉 | 可 | 以 | 為 | 善 | 是 | 以 | 聖 | -- | -- | 右 | 介 | 而 | 不 | 以 | 責 | 於 | 人 | 故 | 有 | 德 | 司 | 介 | □ | 德 | 司 | 徹 | 夫 | 天 | 道 | 无 | 親 | 恆 | 與 | 善 | 人 |
MWDB | 禾 | 大 | □ | □ | □ | □ | □ | -- | □ | □ | □ | 為 | 善 | 是 | 以 | 聖 | 人 | 執 | 左 | 芥 | 而 | 不 | 以 | 責 | 於 | 人 | 故 | 又 | 德 | 司 | 芥 | 无 | 德 | 司 | 徹 | -- | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ |
GD | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- |
YDDJ | 和 | 大 | 怨 | 必 | 有 | 餘 | 怨 | -- | 焉 | 可 | 以 | 為 | 善 | 是 | 以 | 聖 | 人 | 執 | 左 | 介 | 而 | 不 | 以 | 責 | 於 | 人 | 故 | 有 | 德 | 司 | 介 | 無 | 德 | 司 | 徹 | 夫 | 天 | 道 | 無 | 親 | 恆 | 與 | 善 | 人 |
和hé 大dà 怨yuàn,必bì 有yǒu 餘yú 怨yuàn; 安ān 可kě 以yǐ 為wéi 善shàn? 是shì 以yǐ 聖shèng 人rén 執zhí 左zuǒ 契qì,而ér 不bù 責zé 於yú 人rén。 有yǒu 德dé 司sī 契qì,無wú 德dé 司sī 徹chè。 天tiān 道dào 無wú 親qīn,常cháng 與yǔ 善shàn 人rén。 |
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STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 79 L'échec est une opportunité. Si vous blâmez quelqu'un d'autre, vous ne pourrez plus vous en sortir. C'est pourquoi le Maître remplit lui-même ses obligations et corrige lui-même ses erreurs. Il fait ce qu'il doit faire et n'exige rien des autres. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE LXXIX Si vous voulez apaiser les grandes inimitiés des hommes (1), ils conserveront nécessairement un reste d’inimitié. Comment pourraient-ils devenir vertueux ? De là vient que le Saint (2) garde la partie gauche du contrat (3) et ne réclame rien aux autres. C’est pourquoi celui qui a de la vertu songe à donner (4), celui qui est sans vertu songe à demander (5). Le ciel n’affectionne personne en particulier. Il donne constamment aux hommes vertueux (6). NOTES. (1) Liu-kie-fou : Ceux qui ne sont pas vertueux, je les traite comme des gens vertueux, et, par là , ils deviennent vertueux. (Voy. ch. xlix, note 2.) Si vous cherchez à apaiser les grandes inimitiés des hommes, ils ne manqueront pas de garder un reste d’inimitié ; comment pourraient-ils devenir vertueux ? Il vaut mieux, dit Li-tsi-tchaï, rester indifférent a l’égard des créatures, et (C) oublier également le bien que nous avons répandu sur elles et le mal qu’elles nous ont fait. Imitons celui qui tient la partie gauche du contrat et ne demande rien aux autres. Sou-tseu-yeou : Les inimitiés naissent de l’illusion, l’illusion émane de notre nature. Celui qui connaît sa nature (et qui la conserve dans sa pureté) n’a pas de vues illusoires ; comment serait-il sujet à l’inimitié ? Maintenant les hommes ne savent pas arracher la racine (des inimitiés) et ils cherchent à en apaiser la superficie (littéralement : « les branches ») ; aussi, quoiqu’elles soient calmées extérieurement, on ne les oublie jamais au fond du cœur. (2) B : Cette comparaison est destinée à montrer que l’homme parfaitement sincère n’a point de contestations avec les autres. Il les laisse suivre leur nature et n’excite point leur inimitié ; il donne à chacun ce qu’il désire et n’exige rien de personne. (3) Ou-yeou-thsing, H, etc. Le mot kie 契 désigne « une tablette de bois qui pouvait se diviser en deux parties. On écrivait dessus toutes sortes de conventions, soit pour acheter, soit pour donner ou emprunter. » Celui des contractants qui devait donner la chose qui était l’objet du contrat, gardait la partie gauche de cette tablette, et celui qui devait la venir réclamer prenait la partie droite. (C’est ce qu’exprime E en disant : 左契所以與。右契所以取 « La partie gauche du contrat sert à donner, la partie droite sert à prendre, c’est-à-dire à réclamer. ») Quand ce dernier se présentait en tenant dans sa main la partie droite du contrat, celui qui avait la partie gauche les rapprochait l’une de l’autre, et, après avoir reconnu la correspondance exacte des lignes d’écriture et la coïncidence des dentelures des deux portions de la tablette (elles devaient s’adapter l’une à l’autre comme les tailles des boulangers, et les lettres qui y étaient gravées devaient se correspondre comme celles d’un billet de banque qu’on rapproche de la souche, il donnait l’objet réclamé sans faire aucune difficulté, et sans témoigner le plus léger doute sur les droits et la sincérité du demandeur. Lorsqu’on dit que le Saint garde la partie gauche du contrat, on entend qu’il ne réclame rien à personne, et qu’il attend que les autres viennent demander eux-mêmes ce qu’ils désirent de lui. (4) Je crois, avec Ou-yeou-thsing, qu’il faut sous-entendre tso 左 « gauche » (lævus) après sse 司 (vulgo « présider à ») ; mot à mot « qui habet virtutem præsidet (lævæ parti) tabulæ khi 契 », c’est-à-dire : « celui qui a de la vertu tient la partie gauche du contrat. » E : Lao-tseu veut dire que le Saint se borne à donner aux hommes et ne réclame point la récompense de ses bienfaits. Quand il leur fait du bien, il l’oublie ; alors les hommes oublient aussi l’inimitié qu’ils peuvent avoir contre lui. Les mots : « il tient la partie gauche du contrat » , sont l’équivalent de ceux-ci : « il est disposé à donner, il songe à donner. » (Voyez plus haut, lig. 5.) (5) Littéralement : « il préside à l’impôt tch’e 撤, » c’est-à-dire : « il ressemble à celui qui lève l’impôt tch’e 撤. » Le mot tch’e 撤 désignait un genre d’impôt, appelé plus souvent tch’e-fa 撤法 (E), qui avait été établi sous la dynastie des Tcheou. (Voyez mon édition de Meng-tseu, livre i, page 177, note 61.) E : L’empereur donnait au peuple des terres appelées kong-tien 公田 (que huit familles cultivaient en commun et dont elles partageaient également les produits), et il exigeait un impôt qui équivalait à la dixième partie de leur revenu. Il différait beaucoup de celui qui garde la partie gauche du contrat (et qui est disposé à donner.) Celui qui a de la vertu tient la partie gauche du contrat (sic Ou-yeou-thsing) ; c’est-à-dire qu’il se borne à donner aux hommes et ne leur réclame rien. Celui qui est dénué de vertu préside à l’impôt tch’e 撤, c’est-à-dire : ressemble à celui qui lève l’impôt tch’e 撤. Quoiqu’il donne aux hommes (l’empereur donnait au peuple des terres), il ne manque jamais de leur prendre beaucoup (l’empereur exigeait la dixième partie du revenu de ces terres). Les détails qui précèdent montrent au lecteur pourquoi j’ai rendu les mots « il tient la partie gauche du contrat » par : il songe à donner, et les mots « il préside à l’impôt tch’e 撤 » par : il songe à demander. La version littérale des expressions sse-khi 司契 « présider au contrat » et sse-tch’e 司撤 « présider à l’impôt tch’e eût été inintelligible. J’ai dû, dans ma traduction, en donner l’équivalent, comme les commentateurs l’ont fait dans leur paraphrase, en me réservant d’expliquer, ainsi qu’on l’a vu plus haut, la signification propre des mots khi 契 « contrat » et tch’e 撤 « sorte d’impôt » qui sont pris ici dans un sens figuré. (6) E : L’homme vertueux se contente de donner aux hommes et ne leur réclame ou demande rien. Quoiqu’il ne prenne rien aux hommes, le ciel lui donne constamment, c’est-à-dire le comble constamment de ses dons. |
CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 79 Même apaisée, une grave querelle laisse un ressentiment. Que peut-on faire pour agir selon le Tao ? Le Sage accepte ce qu'on lui attribue, et ne réclame rien d'autre. Il honore ses engagements et ne veut pas plus. L'homme sans vertu veut s'approprier le maximum. La voie du ciel n'a pas de préférences. Elle comble de biens l'homme de bien. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 79 Lorsque après une grande querelle La paix est faite Si un ressentiment demeure Comment cela pourrait-il être Jugé parfait ? C’est pourquoi le sage S’en tient à sa dette Mais n’exige rien des autres. Un homme de vertu Exécute ses obligations, Un homme sans vertu Exigera avec intérêt. La voie du tao Ne favorise personne Mais elle est toujours ouverte A l’être en quête. |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 79 Même après la réconciliation, un grave désaccord laisse toujours subsister quelque ressentiment. Que peut-on faire, alors, pour agir selon le Bien ? Comme le Saint-Homme, qui garde la part la plus désavantageuse dans les contrats sans rien exiger des hommes. Qui possède la Vertu est l'artisan de la concorde; qui n'a pas la Vertu est l'artisan de la discorde. Le Tao du Ciel est sans affections; il coopère toujours avec l'homme de bien. |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 79 Après que le principal d’une contestation a été arrangé, il reste toujours des griefs accessoires, et la charité ne revient pas à l’état où elle était auparavant (froissements). (Aussi le Sage ne conteste-t-il jamais, malgré son droit.) Gardant son talon de souche, il n’exige, pas l’exécution (de ce qui est écrit). Celui qui sait se conduire d’après la Vertu du Principe, laisse dormir ses titres. Celui qui ne sait pas se conduire ainsi, extorque ce qui lui est dû. Le ciel est impartial. (S’il était capable de quelque partialité,) il avantagerait les gens de bien, (ceux qui font comme il est dit en C. Il les comblerait, parce qu’ils ne demandent rien). |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 79 Ceux qui sont à l'unisson d'un grand mécontentement, possèdent certainement des excédents de haine, mais ils peuvent être calme pour faire le bien. C'est pourquoi l'homme sacré tient les contrats à gauche, et ne critique pas les hommes. Un officier qui possède la vertu est un contrat, un officier sans vertu est pointilleux. La voie du ciel est sans mariage, elle donne toujours de bons hommes. |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 79 On a beau apaiser un grand ressentiment ; s’il reste toujours d’autres causes de ressentiment, comment peut on être bien avec les autres ? En répondant au ressentiment par la Vertu. C’est pourquoi le Saint tient la moitié gauche de la taille, mais ne réclame rien aux autres. Celui qui a la Vertu ne veille qu’à la taille ; celui qui n’a pas la Vertu veille à percevoir (son dû). La Voie du ciel ne connaît pas de favoritisme ; elle donne toujours l’occasion d’être bien avec les autres. *** D’accord avec Ma Siu louen et Kao Heng, j’insère dans ce chapitre la phrase du chapitre LXIII : « En répondant au ressentiment par la Vertu », mais je la place après, et non, comme eux, avant « Comment peut on... ». Ce qui suit est une illustration de la manière dont il faut pratiquer cette Vertu. Pour conclure un marché, on faisait deux tailles identiques, dont le créditeur gardait celle de gauche. Bien que celui qui pratique la Vertu garde la taille, c’est à dire la preuve des obligations de l’autre partie, il n’exige pas par la force que ces obligations soient remplies. Une telle conduite serait une intervention active telle qu’en commettent ceux qui n’ont pas la Vertu et qui, pour cette raison, sont incapables de jamais dissiper à fond un sentiment d’inimitié et d’être « bien » avec les gens. Un homme de Vertu veille seule¬ment à s’acquitter de ses propres obligations. Créditeur et débiteur, actif et passif, sont des pôles nécessaires l’un comme l’autre, et il ne faut pas essayer de changer cette relation par la violence. La Voie du ciel ne favorise ni l’un ni l’autre de ces pôles ; en suivant cette Voie et en pratiquant cette Vertu, il est possible de prévenir les conflits et de vivre en bons rapports avec autrui. Je prends le dernier mot chan (155) « bon » en valeur verbale, comme c’est souvent le cas dans notre texte, cette fois avec le sens de : « traiter avec bonté, être bien avec », comparer XLIX. L’explication usuelle : « La Voie du ciel est avec les hommes bons (ou donne aux hommes bons) » est en contradiction flagrante avec le caractère de la Voie, qui ne reconnaît ni bien ni mal. |