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WB | 天 | 長 | 地 | 久 | 天 | 地 | -- | 所 | 以 | 能 | 長 | 且 | 久 | 者 | 以 | 其 | 不 | 自 | 生 | -- | 故 | 能 | 長 | 生 | -- | 是 | 以 | 聖 | 人 | 後 | 其 | 身 | 而 | 身 | 先 | -- | -- | -- | -- | -- | -- | 外 | 其 | 身 | 而 | 身 | 存 | 非 | 以 | 其 | 無 | 私 | 邪 | -- | 故 | 能 | 成 | 其 | 私 | -- |
HSG | 天 | 長 | 地 | 久 | 天 | 地 | -- | 所 | 以 | 能 | 長 | 且 | 久 | 者 | 以 | 其 | 不 | 自 | 生 | -- | 故 | 能 | 長 | 生 | -- | 是 | 以 | 聖 | 人 | 後 | 其 | 身 | 而 | 身 | 先 | -- | -- | -- | -- | -- | -- | 外 | 其 | 身 | 而 | 身 | 存 | 非 | 以 | 其 | 無 | 私 | 邪 | -- | 故 | 能 | 成 | 其 | 私 | -- |
FY | 天 | 長 | 地 | 久 | 天 | 地 | -- | 所 | 以 | 能 | 長 | 且 | 久 | 者 | 以 | 其 | 不 | 自 | 生 | -- | 故 | 能 | 長 | 生 | -- | 是 | 以 | 聖 | 人 | 後 | 其 | 身 | 而 | 身 | 先 | -- | -- | -- | -- | -- | -- | 外 | 其 | 身 | 而 | 身 | 存 | 不 | 以 | 其 | 無 | 私 | 邪 | -- | 故 | 能 | 成 | 其 | 私 | -- |
MWDA | 天 | 長 | 地 | 久 | 天 | 地 | 之 | 所 | 以 | 能 | □ | 且 | 久 | 者 | 以 | 其 | 不 | 自 | 生 | 也 | 故 | 能 | 長 | 生 | < | 是 | 以 | 聲 | 人 | 退 | 其 | 身 | 而 | 身 | 先 | < | -- | -- | -- | -- | -- | 外 | 其 | 身 | 而 | 身 | 存 | 不 | 以 | 其 | 無 | □ | 與 | < | 故 | 能 | 成 | 其 | 私 | < |
MWDB | 天 | 長 | 地 | 久 | 天 | 地 | 之 | 所 | 以 | 能 | 長 | 且 | 久 | 者 | 以 | 亓 | 不 | 自 | 生 | 也 | 故 | 能 | 長 | 生 | -- | 是 | 以 | 聖 | 人 | 退 | 亓 | 身 | 而 | 身 | 先 | 外 | 亓 | 身 | 而 | 身 | 先 | 外 | 亓 | 身 | 而 | 身 | 存 | 不 | 以 | 亓 | 無 | 私 | 與 | -- | 故 | 能 | 成 | 亓 | 私 | -- |
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YDDJ | 天 | 長 | 地 | 久 | 天 | 地 | 之 | 所 | 以 | 能 | 長 | 且 | 久 | 者 | 以 | 其 | 不 | 自 | 生 | 也 | 故 | 能 | 長 | 生 | -- | 是 | 以 | 聖 | 人 | 退 | 其 | 身 | 而 | 身 | 先 | -- | -- | -- | -- | -- | -- | 外 | 其 | 身 | 而 | 身 | 存 | 不 | 以 | 其 | 無 | 私 | 邪 | -- | 故 | 能 | 成 | 其 | 私 | -- |
天tiān 長cháng 地dì 久jiǔ。 天tiān 地dì 所suǒ 以yǐ 能néng 長cháng 且qiě 久jiǔ 者zhě,以yǐ 其qí 不bù 自zì 生shēng,故gù 能néng 長cháng 生shēng。 是shì 以yǐ 聖shèng 人rén 後hòu 其qí 身shēn 而ér 身shēn 先xiān; 外wài 其qí 身shēn 而ér 身shēn 存cún。 非fēi 以yǐ 其qí 無wú 私sī 耶yé? 故gù 能néng 成chéng 其qí 私sī。 |
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STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 7 Le Tao est infini, éternel. Pourquoi est-il éternel ? Il n’est jamais né ; ainsi il ne peut jamais mourir. Pourquoi est-il infini ? Il n’a aucun désir pour lui-même ; ainsi il est présent pour tous les êtres. Le Maître reste en arrière, c'est pourquoi il est en avant. Il est détaché de toutes choses, c'est pourquoi il ne fait qu'un avec elles. Parce qu'il s'est laissé aller, il est parfaitement accompli. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE VII Le ciel et la terre ont une durée éternelle (1). S’ils peuvent avoir une durée éternelle, c’est parce qu’ils ne vivent pas pour eux seuls. C’est pourquoi ils peuvent avoir une durée éternelle. De là vient que le saint homme se met après les autres,et il devient le premier (2). Il se dégage de son corps, et son corps se conserve. N’est-ce pas parce qu’il n’a point d’intérêts privés ? C’est pourquoi il peut réussir dans ses intérêts privés (3).
NOTES. (1) Ho-chang-kong explique l’expression tch’ang-khieou 長久par « vivre éternellement. » H : L’expression tseu-sing 自生veut dire littéralement « s’approprier sa vie, » tseu-sse-khi-sing 自私其生 « ne vivre que pour soi. » E : Le Tao n’a point d’égoïsme. Si celui qui pratique le Tao estimait la vie et voulait en jouir pour lui seul, il ne se conformerait pas au Tao et ne pourrait nourrir sa vie (vivre longtemps). La meilleure voie pour nourrir sa vie, c’est de ne pas vivre pour soi seul. Celui qui ne tient pas à sa vie pratique le non-agir ; si vous pratiquez le non-agir, vos esprits se fixeront en vous et vous pourrez vivre longtemps. Celui qui tient à la vie, qui vit pour lui seul, se livre à l’action. Si vous vous livrez à l’action, vos esprits s’abandonneront à des mouvements désordonnés et ne se reposeront jamais ; par là vous détruirez vous même votre vie. Le saint homme contemple la voie du ciel et de la terre qui ne vivent point pour eux seuls (mais pour tous les êtres), et il reconnaît que quiconque cherche à vivre nuit à sa propre vie. C’est pourquoi il se met après les autres ; il se dégage de son corps, de son individualité, pour imiter le ciel et la terre qui ne vivent point pour eux seuls, et alors il occupe le premier rang et se conserve longtemps. B : Pourquoi l’homme ne peut-il subsister éternellement comme le ciel et la terre ? C’est parce qu’il se laisse aveugler par ce qu’il voit et ce qu’il entend, parce qu’il se laisse séduire par ses sensations et ses perceptions. Son corps, qui n’est qu’une chose illusoire,l’enchaîne comme des ceps de fer ; il recherche avec trop d’ardeur les moyens de vivre, et ne sait pas étouffer les passions désordonnées ni les appétits sensuels. De là vient que le saint homme déracine et expulse les illusions du siècle ; il s’abaisse pour nourrir sa volonté, et il oublie son corps pour conserver sa pureté. Tous les hommes aiment à s’élever ; lui seul aime à s’humilier et à s’abaisser. Ils aiment à se faire grands ; lui seul cherche à paraître mou et faible. Ils disputent tous le premier rang ; il se retire comme par pusillanimité. Il se met lui-même après les autres et les place avant lui. C’est pourquoi les hommes l’honorent et le placent au premier rang. Les hommes recherchent avidement les affaires ; lui seul il diminue ses désirs. Ils estiment leur personne ; lui seul oublie son corps. Ils désirent la vie ; lui seul apprend à mourir. Il ne fait aucun cas de la vie ; c’est pourquoi la mort ne peut l’atteindre. (2) B : L’expression « placer sa personne après les autres » veut dire « se courber, s’humilier devant eux. » L’expression waï-khi-chin 外其身, litt. mettre sa personne en dehors de soi, veut dire « oublier son corps (C : oublier le moi). » Il s’incline devant les autres et ne prend point le premier rang ; c’est pourquoi les autres lui rendent la place qu’il mérite, et il occupe le premier rang. Il oublie son corps et le regarde comme s’il lui était étranger ; c’est pourquoi il peut se conserver longtemps. (3) C : Il se dépouille de tout intérêt privé et rougirait d’être seul un saint homme. Mais cette humilité même fait voir qu’il est un saint homme ; c’est par là que, sans le vouloir, il peut voir réussir ses intérêts privés. E : Le saint homme n’a point d’égoïsme ; il n’a nul désir de réussir dans ses intérêts privés ; c’est pour cela qu’il y réussit. S’il avait ce désir, il aurait de l’égoïsme. Jamais on n’a vu personne qui, ayant de l’égoïsme, ait pu réussir dans ses intérêts privés. Les mots tch’ing-khi-sse 成其私, « réussir dans ses intérêts privés, » sont l’explication des mots : il devient le premier, il se conserve longtemps. |
CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 7 Le ciel et la terre sont éternels. Ils n'ont pas de vie propre. Voilà pourquoi ils sont éternels. Ainsi, la première place revient au Sage qui a su s'effacer. En oubliant sa personne, il s'impose au monde. Sans désirs pour lui-même, ce qu'il entreprend est parfait. Il s'était assis à la dernière place. C'est pour cela qu'il se retrouve à la première. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 7 Ciel et terre demeurent. Pourquoi durent-ils ? Ils ne vivent pas pour eux-mêmes Ainsi continuent-ils d’exister. De même le sage s’efface Et par là apparaît. Il s’oublie lui-même Et atteint le vivant. Par le détachement (désintéressement, abnégation) Il réalise sa perfection. |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 7 Le Ciel et la Terre durent toujours. S'ils durent toujours c'est parce qu'ils ne vivent pas pour eux-mêmes. Voilà ce qui leur permet de durer indéfiniment. C'est pourquoi se mettant à la dernière place, le Saint-Homme se trouve à la première; oubliant sa personne il la conserve. Parce qu'il ne poursuit pas des buts égoïstes, il réalise à la perfection ce qu'il entreprend. |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 7 Si le ciel et la terre durent toujours, c’est qu’ils ne vivent pas pour eux-mêmes. Suivant cet exemple, le Sage, en reculant, s’avance ; en se négligeant, il se conserve. Comme il ne cherche pas son avantage, tout tourne à son avantage. Si le ciel et la terre durent toujours, ne sont pas détruits par des jaloux, des envieux, des ennemis, c’est qu’ils vivent pour tous les êtres, faisant du bien à tous. S’ils cherchaient leur propre intérêt, dit Wang-pi, ils seraient en conflit avec tous les êtres, un intérêt particulier étant toujours l’ennemi de l’intérêt général. Mais, comme ils sont parfaitement désintéressés, tous les êtres affluent vers eux. — De même, si le Sage cherchait son propre intérêt, il n’aurait que des ennuis, et ne réussirait à rien. S’il est désintéressé à l’instar du ciel et de la terre, il n’aura que des amis, et réussira en tout. — Pour arriver à durer, il faut s’oublier, dit Tchang-houng-yang. Le ciel et la terre ne pensent pas à soi, aussi rien de plus durable. Si le Sage est sans amour propre, sa personne durera et ses entreprises réussiront. Sinon, il en sera tout autrement. — Ou-teng rappelle, et avec raison, que, par ciel et terre, il faut entendre le Principe agissant par le ciel et la terre. C’est donc le désintéressement du Principe, qui est proposé en exemple au Sage, dans ce chapitre. |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 7 Le ciel est durable et la terre dure longtemps. Le ciel et la terre sont des endroits qui permettent d'être durable, et en outre, de durer longtemps. Ils ne le sont pas pour grandir eux-mêmes, ainsi ils peuvent engendrer durablement. C'est pourquoi l'homme sacré est à l'arrière de son corps, pourtant le corps est premier, il est hors de son corps, pourtant le corps se conserve. Il ne l'est pas pour des raisons personnelles douteuses, ainsi il peut devenir soi-même. |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 7 Le ciel subsiste longtemps et la terre est durable. Si le ciel subsiste longtemps et si la terre est durable, c’est qu’ils ne se reproduisent pas ; voilà pourquoi ils peuvent subsister longtemps et être durables. C’est pourquoi le Saint place son corps au dernier rang, et pourtant est mis en avant. Il place son corps en marge, et pourtant il est préservé. N’est ce pas parce qu’il est sans préférences personnelles, que ses préférences sont réalisées ? *** Le premier alinéa se rapporte à la production de toutes choses par le ciel et la terre, à laquelle V fait aussi allusion. Qu’on compare le passage suivant du Livre des Rites, Li ki, XXVI (Couvreur, II, p. 396 : « Le ciel couvre tout sans préférence, la terre porte tout sans préférence, le soleil et la lune illuminent tout sans préférence. » On pourrait traduire : « Si le ciel subsiste longtemps et si la terre est durable, c’est qu’ils ne vivent pas pour eux mêmes », prenant cheng (35) « vivre, produire », comme verbe intransitif et tseu (36) « eux mêmes » comme apposition du verbe. Bien que ce soit l’interprétation usuelle, elle ne me satisfait pas complètement. La construction syntactique est forcée ; il est plus naturel de prendre le verbe dans son sens transitif et le mot tseu comme son objet. La phrase signifie alors que le ciel et la terre, qui produisent toutes les choses, ne se reproduisent jamais eux mêmes ;ils n’engendrent pas d’autres cieux et terres mais une multitude d’autres choses. Ils sont donc sans aucune partialité pour leur propre existence, et c’est pourquoi ils peuvent durer toujours. C’est le modèle pour la conduite du Saint. Il ne songe pas à ses propres intérêts ; il est « sans action ». C’est la constante inconstance de la Voie qui conduit en avant ce qui est en arrière, sans qu’il y ait un effort de sa part. C’est précisément par là que sa durabilité est assurée. « Les derniers seront les premiers ». La phrase avec la répétition : « Voilà pourquoi ils peuvent subsister longtemps et être durables », est assez prolixe et fait plutôt l’impression d’être l’explication d’un commentaire qui est entrée dans le texte. Au lieu de la leçon kieou (20), qui est celle des inscriptions des T’ang et que j’ai suivie, le texte reçu a généralement cheng (35), ce qui donnerait la traduction suivante : « C’est pourquoi ils peuvent vivre longtemps. » Ma Siu louen propose à titre hypothétique de lire sseu (37) « préférence personnelle » au lieu de cheng (35) « vivre, produire », ce qui lierait les deux parties du chapitre de manière plus intime. Mais cette correction n’est pas confirmée par la tradition du texte, et, si l’on suit mon interprétation, elle ne paraît pas nécessaire. |