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WB | 絕 | 聖 | 棄 | 智 | -- | 民 | 利 | 百 | 倍 | -- | 絕 | 仁 | 棄 | 義 | -- | 民 | 復 | 孝 | 慈 | -- | 絕 | 巧 | 棄 | 利 | 盜 | 賊 | 無 | 有 | -- | 此 | 三 | -- | 者 | 以 | 為 | 文 | 不 | 足 | -- | 故 | 令 | -- | 有 | 所 | 屬 | -- | 見 | 素 | 抱 | 樸 | 少 | 私 | -- | 寡 | 欲 | -- |
HSG | 絕 | 聖 | 棄 | 智 | -- | 民 | 利 | 百 | 倍 | -- | 絕 | 仁 | 棄 | 義 | -- | 民 | 復 | 孝 | 慈 | -- | 絕 | 巧 | 棄 | 利 | 盜 | 賊 | 無 | 有 | -- | 此 | 三 | -- | 者 | 以 | 為 | 文 | 不 | 足 | -- | 故 | 令 | -- | 有 | 所 | 屬 | -- | 見 | 素 | 抱 | 樸 | 少 | 私 | -- | 寡 | 欲 | -- |
FY | 絕 | 聖 | 棄 | 智 | -- | 民 | 利 | 百 | 倍 | -- | 絕 | 仁 | 棄 | 義 | -- | 民 | 復 | 孝 | 慈 | -- | 絕 | 巧 | 棄 | 利 | 盜 | 賊 | 無 | 有 | -- | 此 | 三 | -- | 者 | 以 | 為 | 文 | 不 | 足 | 也 | 故 | 令 | -- | 有 | 所 | 屬 | -- | 見 | 素 | 抱 | 朴 | 少 | 私 | -- | 寡 | 欲 | -- |
MWDA | 絕 | 聖 | 棄 | 知 | -- | 民 | 利 | 百 | 負 | < | 絕 | 仁 | 棄 | 義 | -- | 民 | 復 | 畜 | 慈 | < | 絕 | 巧 | 棄 | 利 | 盜 | 賊 | 无 | 有 | -- | 此 | 三 | 言 | 也 | 以 | 為 | 文 | 未 | 足 | < | 故 | 令 | 之 | 有 | 所 | 屬 | -- | 見 | 素 | 抱 | □ | □ | □ | -- | □ | □ | -- |
MWDB | 絕 | 聖 | 棄 | 知 | 而 | 民 | 利 | 百 | 倍 | -- | 絕 | 仁 | 棄 | 義 | 而 | 民 | 復 | 孝 | 慈 | -- | 絕 | 巧 | 棄 | 利 | 盜 | 賊 | 无 | 有 | -- | 此 | 三 | 言 | 也 | 以 | 為 | 文 | 未 | 足 | -- | 故 | 令 | 之 | 有 | 所 | 屬 | -- | 見 | 素 | 抱 | 樸 | 少 | □ | 而 | 寡 | 欲 | -- |
GD | 絕 | 智 | 棄 | 辨 | -- | 民 | 利 | 百 | 倍 | - | 絕 | 巧 | 棄 | 利 | -- | 盜 | 賊 | 亡 | 又 | - | 絕 | 偽 | 棄 | 慮 | 民 | 復 | 季 | 子 | - | -- | 三 | 言 | -- | 以 | 為 | 使 | 不 | 足 | -- | 或 | 命 | 之 | 或 | 所 | 屬 | - | 視 | 素 | 保 | 樸 | 少 | 私 | -- | 寡 | 欲 | - |
YDDJ | 絕 | 智 | 棄 | 辨 | -- | 民 | 利 | 百 | 倍 | -- | 絕 | 巧 | 棄 | 利 | -- | 盜 | 賊 | 亡 | 有 | -- | 絕 | 偽 | 棄 | 慮 | 民 | 復 | 季 | 子 | -- | -- | 三 | 言 | -- | 以 | 為 | 使 | 不 | 足 | -- | 或 | 令 | 之 | 或 | 所 | 屬 | -- | 視 | 素 | 保 | 樸 | 少 | 私 | -- | 寡 | 欲 | -- |
絕jué 聖shèng 棄qì 智zhì,民mín 利lì 百bǎi 倍bèi; 絕jué 仁rén 棄qì 義yì,民mín 復fù 孝xiào 慈cí; 絕jué 巧qiǎo 棄qì 利lì,盜dào 賊zéi 無wú 有yǒu。 此cǐ 三sān 者zhě 以yǐ 為wéi 文wén 不bù 足zú。 故gù 令lìng 有yǒu 所suǒ 屬shǔ: 見jiàn 素sù 抱bào 樸pǔ,少shǎo 私sī 寡guǎ 欲yù。 |
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STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 19 Abandonnez la sainteté et la sagesse, et les hommes seront cent fois plus heureux. Abandonnez la morale et la justice, et les hommes feront ce qui est juste. Abandonnez le travail et le profit, et il n'y aura plus de voleurs. Si ces trois-là ne suffisent pas, restez simplement au centre du cercle et laissez toutes choses suivre leur cours. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE XIX Si vous renoncez à la sagesse (1) et quittez la prudence,le peuple sera cent fois plus heureux. Si vous renoncez à l’humanité et quittez la justice, le peuple reviendra à la piété filiale et à l’affection paternelle. Si vous renoncez à l’habileté et quittez le lucre, les voleurs et les brigands disparaîtront. Renoncez à ces trois choses (2) et persuadez-vous que l’apparence ne suffit pas. C’est pourquoi je montre (3) aux hommes ce à quoi ils doivent s’attacher (4). Qu’ils tâchent de laisser voir leur simplicité, de conserver leur pureté (5), d’avoir peu d’intérêts privés et peu de désirs. NOTES. (1) Cf. chap. iii et xlv. H : Ce sont les sages de la moyenne antiquité qui ont fait usage de la prudence, de l’humanité, de la justice pour gouverner le peuple. Mais l’exercice de ces vertus suppose une activité que blâme Lao-tseu et dont l’abus peut donner lieu au désordre. Si l’on veut faire revivre l’administration de la haute antiquité, il faut pratiquer le non-agir, et l’empire se purifiera de lui-même. Sou-tseu-yeou : L’humanité et la justice enseignent la piété filiale et l’affection paternelle. Mais quand elles eurent dépéri, on emprunta le masque de l’humanité et de la justice en vue d’un intérêt méprisable. On vit des fils désobéir à leurs pères et des pères tyranniser leurs fils. Si vous renoncez à les enseigner, le peuple reviendra naturellement à la piété filiale et à l’affection paternelle que le ciel a mises en lui. Il en est de même de la prudence et de l’habileté qui sont destinées à contribuer à la paix et au profit des hommes. Lorsque leur véritable caractère a dépéri, l’on s’en sert pour violer impunément les lois ou pour voler adroitement les autres. Suivant Li-si-tchaï, Lao-tseu ne blâme pas la possession de ces diverses qualités tant qu’elles sont concentrées au dedans de nous. Il réprouve seulement le vain étalage et l’abus qu’en font certains hommes ; il pense que ceux qui les possèdent véritablement ne les montrent pas au dehors, et que ceux qui les font paraître n’en ont que l’apparence et non la réalité. (2) E et tous les commentateurs suppléent les mots il faut renoncer (à ces trois choses) qui sont (C) : 1o la sagesse et la prudence ; 2o l’humanité et la justice ; 3o l’habileté et le lucre. Il faut (ibid.) renoncer à tout ce qui n’a qu’une apparence spécieuse. (3) Littéralement : Jubeo homines habere (id) cui adhœreant, c’est-à-dire (C) : Je veux que les hommes s’attachent uniquement à la simplicité et à la pureté, et s’appliquent (B) à avoir peu de désirs. E : Pourquoi le saint homme renonce-t-il à ces trois choses lorsqu’il gouverne ? C’est parce qu’elles sont le contraire de la réalité (ici réalité veut dire la possession réelle de ces qualités). La réalité est le principal, l’apparence (c’est-à-dire l’apparence extérieure de ces qualités) n’est que l’accessoire. Celui qui s’applique à (montrer) l’apparence (d’une qualité) en perd la réalité ; celui qui court après l’accessoire perd le principal. Quiconque estime le principal et la sincérité a une vertu solide qui peut subsister longtemps. L’arbre qui ne donne que des fleurs et ne produit pas de fruits n’offre qu’un avantage faible et passager ; il est presque inutile. Tout ce qu’on vient de dire montre clairement que les apparences ne suffisent pas (Pi-ching) pour bien gouverner l’empire. (4) E : Le mot sou 素 veut dire « simple, sans ornements. » Le mot po 樸 signifie « bois qui n’est pas encore dégrossi, travaillé. « Ces deux mots sont employés ici au figuré. Hien-sou 見素, « montrer au dehors la réalité (de sa vertu), ne pas y ajouter d’ornements (c’est-à-dire la faire paraître dans toute sa simplicité) ; » pao-po 抱樸 conserver intérieurement sa pureté (la pureté de sa « vertu), ne pas permettre qu’elle se dissipe au dehors. » (5) Suivant la plupart des commentateurs, ces deux membres de phrase sont, comme les deux suivants, dans la dépendance du mot tcho 屬. « s’attacher à. » Mais l’interprète Pi-ching regarde les deux dernières idées comme la conséquence des deux précédentes : s’ils laissent voir leur simplicité, s’ils conservent leur pureté, alors ils auront peu d’intérêts privés et peu de désirs. Le commentateur E rapporte le mot sse 私, « intérêts privés, »aux calculs de l’ambition ou de la cupidité, et le mot yo 欲 désirs »aux appétits sensuels.
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CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 19 Renoncez au savoir, ne vous mêlez plus de morale. Le peuple s'en trouvera cent fois mieux. Abandonnez toute justice humaine et chassez ses lois. Le peuple redécouvrira les vertus familiales. Renoncez au luxe, bannissez le profit. Il n'y aura plus de voleurs ni de bandits. renoncez à tout cela et croyez en l'inutilité de l'apparat. Soyez simples, demeurez fidèles à vous-mêmes. Rejetez de vos cours l'égoïsme et les désirs. La voie s'ouvrira devant vous. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 19 Rejetée la théorie, acarté le savoir Le peuple en tire cent bénéfices. Rejetée la morale, écartée la justice Le peuple retrouve amour et devoir filial. Rejetée la malignité, écarté le profit Et voleurs et bandits disparaissent. Ces trois faits, inexistants si simulés, Peuvent se résumer ainsi : Demeurer simple Rester intègre Etre désintéressé Réfréner les désirs. |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 19 Renoncez à la sagesse, abandonnez la prudence, ce sera cent fois plus profitable au peuple. Renoncez à l'humanité, rejetez la justice, et le peuple reviendra à l'amour filial et à l'affection paternelle. Renoncez à l'habileté, abandonnez le profit, et il n'y aura plus de voleurs ni de bandits. Ces qualités, étant des apparences, ne sauraient suffire. C'est pourquoi il faut tâcher de se montrer simple, rester naturel, réduire l'égoïsme, avoir peu de désirs. |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 19 Rejetez la sagesse et la prudence (artificielles, conventionnelles, la politique, pour revenir à la droiture naturelle primitive), et le peuple sera cent fois plus heureux. Rejetez la bonté et l’équité (artificielles, la piété filiale et paternelle conventionnelles), et le peuple reviendra (pour son bien, à la bonté et à l’équité naturelles,) à la piété filiale et paternelle spontanées. Rejetez l’art et le lucre, et les malfaiteurs disparaîtront. (Avec la simplicité primordiale, on reviendra à l’honnêteté primordiale.) Renoncez à ces trois catégories artificielles, car l’artificiel ne suffit pour rien. Voici à quoi il faut vous attacher : être simple, rester naturel, avoir peu d’intérêts particuliers, et peu de désir. Ce chapitre est la suite du précédent. Il est parfaitement clair. Les commentateurs s’accordent. Matière développée au long par Tchoang-tzeu. |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 19 Réduis le sacré, abandonne la pensée, le peuple en profitera cent fois. Réduis l'humanité, abandonne la justice, le peuple transformera la piété filiale en bienveillance. Réduis l'habileté, abandonne les profits, le voleur vole sans posséder. Ces trois ne suffisent pas pour faire une culture, ainsi ordonne-leur d'avoir une appartenance à un endroit. Vois simple, embrasse un simple, peu d'égoïstes désirent peu. |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 19 Si tu abolis la sagesse et rejettes le savoir, le peuple en aura cent fois plus de pr ofit. Si tu abolis l’humanité et rejettes la justice, le peuple reviendra à la piété filiale et à l’amour (maternel). Si tu abolis l’adresse et rejettes l’amour du gain, les voleurs et les bandits disparaîtront. (De peur que) ces trois préceptes ne soient considérés comme lettre (morte) insuffisante, Veille à ce qu’il y ait quelque chose en quoi l’on puisse trouver un appui. Montre une simplicité naturelle et cramponne toi à ce qui est sans artifice ; amoindris les intérêts privés et diminue les désirs. *** Ce chapitre fait suite au précédent. Tous les efforts moraux et culturels de l’école de Confucius ne sont que des obstacles à l’ordre naturel des choses et aux vertus congénitales. La « sagesse », souvent à comprendre comme « sainteté », est ici étroitement liée au savoir et doit être prise dans le sens confucianiste. Par « ces trois préceptes », il faut entendre la proscription des trois paires de vertus qui viennent d’être nommées, soit six en tout. Certains commentateurs sont d’avis que la première phrase du chapitre suivant, XX, doit se placer ici et que « trois » doit se lire « quatre ». Je ne puis accepter cette correction. Je pense que wen (69) « orné, lettres, littérature, culture », indique ici la notion de la « lettre morte » d’un édit. Il ne suffit pas, d’une manière négative, de défendre simplement la pratique de ces vertus ; il faut y opposer quelque chose de positif. Ce dont on a besoin, c’est la promotion active d’un état de simplicité sans culture. Moins il y a de belles choses à acquérir, moins le peuple aura d’égoïsme et de désirs. La « simplicité naturelle », sou (70), est au propre de la soie non teinte ; « ce qui est sans artifice », p’ou (71) est un morceau de bois brut. Ce sont deux expressions favorites du Taoïsme. |