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WB | 重 | 為 | 輕 | 根 | 靜 | 為 | 躁 | 君 | 是 | 以 | 聖 | 人 | 終 | 日 | 行 | 不 | 離 | -- | 輜 | 重 | 雖 | 有 | 榮 | 觀 | 燕 | 處 | -- | 超 | 然 | 奈 | -- | 何 | 萬 | 乘 | 之 | 王 | 而 | 以 | 身 | 輜 | -- | 天 | 下 | 輜 | 則 | 失 | 本 | 躁 | 則 | 失 | 君 |
HSG | 重 | 為 | 輕 | 根 | 靜 | 為 | 躁 | 君 | 是 | 以 | 聖 | 人 | 終 | 日 | 行 | 不 | 離 | -- | 輜 | 重 | 雖 | 有 | 榮 | 觀 | 燕 | 處 | -- | 超 | 然 | 奈 | -- | 何 | 萬 | 乘 | 之 | 王 | 而 | 以 | 身 | 輜 | -- | 天 | 下 | 輜 | 則 | 失 | 臣 | 躁 | 則 | 失 | 君 |
FY | 重 | 為 | 輕 | 根 | 靜 | 為 | 躁 | 君 | 是 | 以 | 君 | 子 | 終 | 日 | 行 | 不 | 離 | 其 | 輜 | 重 | 雖 | 有 | 榮 | 觀 | 宴 | 處 | -- | 超 | 然 | 如 | 之 | 何 | 萬 | 乘 | 之 | 主 | 而 | 以 | 身 | 輜 | -- | 天 | 下 | 輜 | 則 | 失 | 本 | 躁 | 則 | 失 | 君 |
MWDA | □ | 為 | 巠 | 根 | 清 | 為 | 躁 | 君 | 是 | 以 | 君 | 子 | 衆 | 日 | 行 | 不 | 離 | 其 | 甾 | 重 | 唯 | 有 | 環 | 官 | 燕 | 處 | □ | □ | 若 | 若 | -- | 何 | 萬 | 乘 | 之 | 王 | 而 | 以 | 身 | 巠 | 於 | 天 | 下 | 巠 | 則 | 失 | 本 | 躁 | 則 | 失 | 君 |
MWDB | 重 | 為 | 輕 | 根 | 靜 | 為 | 躁 | 君 | 是 | 以 | 君 | 子 | 終 | 日 | 行 | 不 | 遠 | 亓 | 甾 | 重 | 雖 | 有 | 環 | 官 | 燕 | 處 | 則 | 昭 | 若 | 若 | -- | 何 | 萬 | 乘 | 之 | 王 | 而 | 以 | 身 | 輕 | 於 | 天 | 下 | 輕 | 則 | 失 | 本 | 躁 | 則 | 失 | 君 |
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YDDJ | 重 | 為 | 輕 | 根 | 靜 | 為 | 躁 | 君 | 是 | 以 | 君 | 子 | 終 | 日 | 行 | 不 | 離 | 其 | 輜 | 重 | 雖 | 有 | 環 | 官 | 燕 | 處 | 則 | 昭 | 若 | 若 | -- | 何 | 萬 | 乘 | 之 | 王 | 而 | 以 | 身 | 輜 | 於 | 天 | 下 | 輜 | 則 | 失 | 本 | 躁 | 則 | 失 | 君 |
重zhòng 為wéi 輕qīng 根gēn,靜jìng 為wéi 躁zào 君jūn。 是shì 以yǐ 聖shèng 人rén 終zhōng 日rì 行xíng 不bù 離lí 輜zī 重zhòng。 雖suī 有yǒu 榮róng 觀guān,燕yàn 處chǔ 超chāo 然rán。 奈nài 何hé 萬wàn 乘chéng 之zhī 主zhǔ,而ér 以yǐ 身shēn 輕qīng 天tiān 下xià? 輕qīng 則zé 失shī 本běn,躁zào 則zé 失shī 君jūn。 |
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STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 26 Le lourd est la racine de la lumière. L'immobile est la source de tout mouvement. Ainsi le Maître voyage toute la journée sans quitter sa maison. Aussi splendides que soient les panoramas, elle reste sereine en elle-même. Pourquoi le maître du pays devrait-il voltiger comme un fou ? Si vous vous laissez emporter par le vent, vous perdez le contact avec vos racines. Si vous vous laissez emporter par l'agitation, vous perdez le contact avec qui vous êtes. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE XXVI Le grave est la racine du léger (1) ; le calme est le maître du mouvement (2). De là vient que le saint homme marche tout le jour (dans le Tao) et ne s’écarte point de la quiétude et de la gravité (3). Quoiqu’il possède des palais magnifiques, il reste calme et les fuit (4). Mais hélas ! les maîtres de (5) dix mille chars se conduisent légèrement (6) dans l’empire ! Par une conduite légère, on perd ses ministres (7) ; par l’emportement des passions, on perd son trône (8).
NOTES. (1) Les commentateurs ne sont pas d’accord sur le sens de tchong 重et de king 輕, Les uns (E, B) rendent le premier par « grave, » et le second par « léger, » au figuré ; les autres (A, Sou-tseu), par « lourd » et « léger. » E : Lao-tseu ne veut pas seulement montrer la différence qui existe entre le principal et l’accessoire, entre ce qui est noble et ce qui est vil ; il veut surtout montrer la différence qui existe entre les causes de la paix et du danger, du salut et de la mort. B : Lao-tseu veut que l’homme maîtrise ses passions à l'aide du calme et de la gravité. Celui qui est intérieurement grave est exempt de la légèreté des passions ; celui qui a le cœur calme n’est point sujet à l’emportement de la colère. Han-feï dit : Celui qui sait se contenir est grave, celui qui garde son assiette est en repos. L’homme grave peut soumettre l’homme léger, l’homme qui est en repos peut soumettre l’homme emporté. Aliter Sou-tseu-yeou : Ce qui est léger ne peut porter ce qui est lourd, les petits ne peuvent subjuguer les grands, celui qui ne marche pas commande à celui qui marche, ce qui est immobile arrête ce qui est en mouvement ; c’est pourquoi le lourd est la racine du léger, le repos est le maître du (c’est-à-dire, maîtrise le) mouvement. A : Les fleurs des plantes et des arbres se dispersent parce qu’elles sont légères, leurs racines durent longtemps parce qu’elles sont pesantes. H pense, contre l’opinion de tous les autres interprètes, que le mot tchong 重 désigne notre personne, chin 身, et que le mot king 輕 désigne les objets qui sont en dehors de nous, 身外之物. E, que je préfère suivre ici, regarde la gravité et le calme (dans la conduite) comme le principal, pen 本, comme des choses estimables, kouei 貴, et la légèreté, les mouvements désordonnés,comme l’accessoire, mo 末, comme des choses dignes de mépris,tsien 賤. Dans quelque situation que se trouve le sage, il ne pêche jamais par légèreté ni par emportement, 未當失於輕躁也. (2) C’est-à-dire : Ce qui est calme maîtrise ce qui est impétueux. A : Si le prince des hommes n’est pas calme, il perd de son autorité imposante ; s’il ne gouverne pas son corps avec calme, son corps est en butte aux dangers. Le dragon peut se transformer parce qu’il est calme (sic) ; le tigre périt de bonne heure, parce qu’il s’abandonne à son impétuosité. (3) A : Le mot tse 輜 (vulgo char de bagages) veut dire ici tsing 靜« calme. » A : Le saint homme marche toujours dans la Voie (le Tao) et ne s’écarte point du calme et de la gravité. (4) H : Yen-tchu 燕處, c’est-à-dire thien-than 恬澹 « être calme. » A explique l’expression tchao-jen 超然 par « Il fuit au loin et n’y habite pas. » (5) A : Les mots naï-ho 奈何 sont une expression de douleur,née de la haine que Lao-tseu portait aux princes de son temps. H : Les mots « maître de dix mille chars » désignent l’empereur. (6) Je suis la construction et le sens de E, qui ajoute iu 於 « dans » avant les mots thien-hia 天下 « empire. » Ibidem : Si le maître des hommes se conduit légèrement dans l’empire (c’est-à-dire,A : s’abandonne au luxe, à la volupté), des calamités et des malheurs ne manqueront pas de fondre sur lui. (7) E : Si le maître des hommes agit avec légèreté et négligence,ceux de ses ministres qui le savent, s’affligent en voyant qu’il est indigne de leur assistance et de leurs conseils, et ils forment le projet de le quitter. Alors il ne peut garder ses ministres. (8) E : S’il se laisse entraîner et agiter sans relâche par une multitude de désirs, les inférieurs abandonnent sa cause (ou se révoltent contre lui), et alors il est exposé à de graves dangers et même à la mort. Ainsi il ne peut garder la possession de ses états. |
CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 26 Le lourd est la racine du léger. L'immobilité est mère du mouvement. C'est pourquoi le Sage se déplace avec un seul bagage : le Tao. Partout où il va, il reste détaché et serein. Spectateur des merveilles. Spectateur de la vie. Ainsi le Maître des milles choses doit préférer son peuple à lui-même. Car agir avec légèreté, c'est perdre sa racine, s'agiter, c'est perdre la maîtrise de soi. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 26 Le lourd est la racine du léger Le calme est maître de l’agitation. Ainsi le sage voyage tout le jour Il chemine avec son bagage Serein et détaché Spectateur des merveilles qu’il contemple. Comment le seigneur de dix mille choses Pourrait-il se préférer Aux yeux de l’empire ? Trop léger il perd la racine Trop agité il perd la maîtrise |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 26 Le lourd est la racine du léger; le repos est le maître du mouvement. C'est pourquoi le prince sage va de l'aube au soir, sans se départir d'une sereine gravité. Bien qu'il possède gloire et honneur, il s'applique à s'en détacher. Pourquoi, hélas! les maîtres aux dix mille chars attachent-ils plus d'importance à leur personne qu'à l'Empire? Insouciants, ils perdent leurs conseillers; violents, ils perdent leur trône. |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 26 Le lourd est la base (racine) du léger, le repos est le soutien (prince) du mouvement. (Ces choses doivent toujours être unies dans un juste tempérament.) Aussi un prince sage, quand il voyage (dans son char léger), ne se sépare-t-il jamais des lourds fourgons qui portent ses bagages. Par quelques beaux paysages qu’il passe, il ne prend son gîte que dans les localités paisibles. Hélas, comment un empereur a-t-il pu donner à l’empire le spectacle d’une folle conduite, perdant à force de légèreté toute autorité, et à force de libertinage tout repos ? Allusion historique à l’empereur You-wang, ou à un autre, on ne sait pas au juste. Les commentateurs sont d’avis que ce chapitre est seulement une exhortation à une conduite réglée. |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 26 Actions lourdes, racine légère, actions immobiles, monarque imprudent¹. C'est pourquoi: L'accomplissement de l'homme sacré, on dit que c'est un voyage. Il ne part pas avec un lourd chariot, mais il possède l'honneur que l'on peut contempler. D'excellente façon il fait face au festin, ce moyen par lequel le maître attelle la multitude, mais, pour un corps léger sous le ciel: règles légères, perte de la racine, règles imprudentes, perte du monarque. 1. Tsao signifie également impétueux. |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 26 Le lourd est la racine du léger ; le repos est le maître de l’agitation. Tel le noble : il voyage une journée entière sans s’éloigner de sa (lourde) voiture de bagages. Quoiqu’il y ait un camp militaire et des tours d’observation (autour de lui), il reste lui-même tranquille et au dessus des choses. Comment un maître de dix mille chars de combat se conduirait il avec légèreté vis à vis de l’empire ? S’il se conduit avec légèreté, alors il perd la racine ; avec agitation, il perd la domination. *** Pour l’opposition tranquillité agitation, voir aussi XLV, où les mêmes caractères seront traduits par : « tranquillité trépignement ». Pour cheng jen (99) « saint » du texte traditionnel, je suis une ancienne leçon kiun tseu (100) « noble, homme noble ». Le texte donne jong kouan (101), généralement compris comme : « (quoiqu’il ait) de belles perspectives », ce qui n’a pour moi aucun sens compréhensible. L’idée est évidemment que le noble, en voyage, si léger soit il lui-même, ne s’éloigne pas de ses bagages, c’est à dire du lourd, et que lorsqu’il s’arrête, il reste tranquille, quoique... Je complète : « Quoiqu’il y ait de l’agitation autour de lui. » Mais com ment cette idée est elle exprimée ? Ma Siu louen propose, au lieu de jong kouan, de lire ying wei (102) « garde du corps », un terme qui se trouve dans le Che ki (± 100 av. J.C.). J’accepte ying pour jong : il n’y a qu’une différence d’un élément entre jong et ying. Quant à la leçon wei, elle ne se justifie ni par la parenté de prononciation, ni par la ressemblance des caractères. La leçon kouan, littéralement « regarder », en rapport avec ying « camp militaire », est cependant facile à maintenir. Le mot kouan signifie aussi, en effet, « tour d’observation », cf. Mém. hist. II, p. 178. Le noble prend des mesures nécessitant l’activité, mais lui-même reste calme au milieu de toute cette agitation, dominant tout. Tch’ao jan (103) veut dire qu’il est « au delà » de tout ce mouvement. Un maître de dix mille chars de combat est le roi de Tout sous le ciel, de l’empire. Les mots « léger » et « lourd » (ou « grave ») ne doivent pas s’entendre qu’en leur sens littéral ; ils sont, naturellement, pris aussi en leur sens figuré. « Il perd la domination » a aussi un double sens : « Il perd la domination de l’agitation », et : « Il perd le pouvoir ». Pour d’autres jeux de mots, voir VI, XXVIII, XLI, LXI, LXXI, LXXII, LXXVI. |