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WB | 三 | 十 | 輻 | 共 | 一 | 轂 | 當 | 其 | 無 | 有 | 車 | 之 | 用 | -- | 埏 | 埴 | 以 | 為 | 器 | 當 | 其 | 無 | 有 | -- | 器 | 之 | 用 | -- | 鑿 | 戶 | 牖 | 以 | 為 | 室 | 當 | 其 | 無 | 有 | 室 | 之 | 用 | -- | 故 | 有 | 之 | 以 | 為 | 利 | 無 | 之 | 以 | 為 | 用 | -- |
HSG | 三 | 十 | 輻 | 共 | 一 | 轂 | 當 | 其 | 無 | 有 | 車 | 之 | 用 | -- | 埏 | 埴 | 以 | 為 | 器 | 當 | 其 | 無 | 有 | -- | 器 | 之 | 用 | -- | 鑿 | 戶 | 牖 | 以 | 為 | 室 | 當 | 其 | 無 | 有 | 室 | 之 | 用 | -- | 故 | 有 | 之 | 以 | 為 | 利 | 無 | 之 | 以 | 為 | 用 | -- |
FY | 三 | 十 | 輻 | 共 | 一 | 轂 | 當 | 其 | 無 | 有 | 車 | 之 | 用 | -- | 埏 | 埴 | 以 | 為 | 器 | 當 | 其 | 無 | 有 | -- | 器 | 之 | 用 | -- | 鑿 | 戶 | 牖 | 以 | 為 | 室 | 當 | 其 | 無 | 有 | 室 | 之 | 用 | -- | 故 | 有 | 之 | 以 | 為 | 利 | 無 | 之 | 以 | 為 | 用 | -- |
MWDA | 卅 | -- | □ | □ | □ | □ | □ | 其 | 无 | □ | □ | 之 | 用 | □ | 然 | 埴 | -- | 為 | 器 | 當 | 其 | 无 | 有 | 埴 | 器 | □ | □ | □ | □ | □ | □ | -- | -- | -- | 當 | 其 | 无 | 有 | □ | 之 | 用 | 也 | 故 | 有 | 之 | 以 | 為 | 利 | 无 | 之 | 以 | 為 | 用 | -- |
MWDB | 卅 | -- | 輻 | 同 | 一 | 轂 | 當 | 亓 | 无 | 有 | 車 | 之 | 用 | 也 | 然 | 埴 | 而 | 為 | 器 | 當 | 亓 | 无 | 有 | 埴 | 器 | 之 | 用 | 也 | 鑿 | 戶 | 牖 | -- | -- | -- | 當 | 亓 | 无 | 有 | 室 | 之 | 用 | 也 | 故 | 有 | 之 | -- | 為 | 利 | 无 | 之 | 以 | 為 | 用 | < |
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YDDJ | 卅 | -- | 輻 | 同 | 一 | 轂 | 當 | 其 | 無 | 有 | 車 | 之 | 用 | 也 | 然 | 埴 | 而 | 為 | 器 | 當 | 其 | 無 | 有 | 埴 | 器 | 之 | 用 | 也 | 鑿 | 戶 | 牖 | -- | -- | -- | 當 | 其 | 無 | 有 | 室 | 之 | 用 | 也 | 故 | 有 | 之 | -- | 為 | 利 | 無 | 之 | 以 | 為 | 用 | -- |
三sān 十shí 輻fú,共gòng 一yī 轂gǔ,當dāng 其qí 無wú,有yǒu 車chē 之zhī 用yòng。 埏shān 埴zhí 以yǐ 為wéi 器qì,當dāng 其qí 無wú,有yǒu 器qì 之zhī 用yòng。 鑿záo 戶hù 牖yǒu 以yǐ 為wéi 室shì,當dāng 其qí 無wú,有yǒu 室shì 之zhī 用yòng。 故gù 有yǒu 之zhī 以yǐ 為wéi 利lì,無wú 之zhī 以yǐ 為wéi 用yòng。 |
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STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 11 Nous joignons les rayons ensemble dans une roue, mais c'est le trou central qui fait avancer le chariot. Nous façonnons l’argile pour en faire un pot, mais c’est le vide à l’intérieur qui contient tout ce que nous voulons. On martèle le bois pour une maison, mais c'est l'espace intérieur qui la rend vivable. Nous travaillons avec l’être, mais c’est le non-être que nous utilisons. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE XI Trente rais (1) se réunissent autour d’un moyeu. C’est de son vide que dépend l’usage du char. On pétrit de la terre glaise pour faire des vases (2). C’est de son vide que dépend l’usage des vases. On perce des portes et des fenêtres pour faire une maison (3). C’est de leur vide que dépend l’usage de la maison. C’est pourquoi l’utilité vient de l’être (4), l’usage naît du non-être. NOTES. (1) A : Dans l’antiquité, chaque roue de char se composait de trente rais ; cette disposition rappelait (littér. « imitait » ) les jours de la lune. Le moyeu (B) étant creux, il reçoit l’essieu qui fait mouvoir les roues à l’aide desquelles le char roule sur la terre. Si le char (E) n’était pas pourvu d’un moyeu creux qui permet à l’essieu de tourner, il ne pourrait rouler sur la terre. (2) E : Si les vases n’avaient pas une cavité intérieure, ils ne pourraient rien contenir. (3) E : Si une maison n’avait pas le vide des portes et des fenêtres qui permettent de sortir et d’entrer, et de laisser pénétrer la lumière du jour, on ne pourrait l’habiter. (4) E : L’utilité des chars, des vases, des maisons, naît, pour tous les hommes de l’empire, de leur existence ou de leur possession. L’usage du char dépend du mouvement de l’essieu (dans la cavité du moyeu) ; l’usage des vases dépend de leur aptitude à contenir ;l’usage d’une maison dépend de sa propriété à laisser entrer et sortir les hommes et pénétrer la lumière. Ces différents usages dépendent eux-mêmes du vide (c’est-à-dire des parties creuses du moyeu, des vases et des maisons). C’est pourquoi Lao-tseu dit :C’est du vide que dépend l’usage. Je remarque, ajoute le commentateur E, que, quoiqu’il cite plusieurs fois dans ce chapitre l’être et le non-être (l’existence de ces objets et leur vide), si l’on recherche quel est son but, on reconnaîtra qu’il part de l’être (de ce qui existe) pour montrer d’une manière éclatante combien le non-être (le vide) est digne d’estime. Or personne n’ignore que l’être (ce qui existe) est utile, et que l’usage dépend du non-être (du vide). Mais tous les hommes négligent cette vérité et ne se donnent pas la peine de l’apercevoir. C’est pourquoi Lao-tseu emploie diverses métaphores pour la mettre dans tout son jour. |
CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 11 Les rayons de la roue convergent au moyeu. Ils convergent vers le vide. Et c'est grâce à lui que le char avance. Un vase est fait d'argile mais c'est son vide qui le rend propre à sa tâche. Une demeure est faite de murs percés de portes et de fenêtres, mais c'est leur vide qui la rend habitable. Ainsi, l'homme construit des objets, mais c'est le vide qui leur donne sens. C'est ce qui manque qui donne la raison d'être. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 11 Trente rayons se joignent au moyeu Un, qui permet l’usage du char dans l’espace. On pétrit l’argile pour en faire un vase Mais sans le vide interne Quel usage en ferait-on ? Portes et fenêtres sont percées Pour bâtir une chambre Seul le vide en permet l’usage. L’être crée des phénomènes Que seul le vide permet d’utiliser. |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 11 Trente rayons convergents, réunis au moyeu, forment une roue; mais c'est son vide central qui permet l'utilisation du char. Les vases sont faits d'argile, mais c'est grâce à leur vide que l'on peut s'en servir. Une maison est percée de portes et de fenêtres, et c'est leur vide qui les rend habitable. Ainsi l'être produit l'utile; mais c'est le non-être qui le rend efficace |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 11 Une roue est faite de trente rais sensibles, mais c’est grâce au vide central non-sensible du moyeu, qu’elle tourne. Les vaisselles sont faites en argile sensible, mais c’est leur creux non-sensible qui sert. Les trous non-sensibles que sont la porte et les fenêtres, sont l’essentiel d’une maison. Comme on le voit par ces exemples C’est du non-sensible que vient l’efficace, le résultat. Ceci se rattache aux paragraphes A et B du chapitre précédent. L’homme ne vit pas par son corps sensible, mais par ses deux âmes non-sensibles, la spermatique et l’aérienne. Aussi le Taoïste a-t-il surtout soin de ces deux entités invisibles. Tandis que le vulgaire n’y croit pas, ou n’en fait pas cas, parce qu’elles sont invisibles. Ce qui le préoccupe, lui, c’est le matériel, le sensible. Or, dans beaucoup d’êtres sensibles, dit le texte, l’utile, l’efficace, c’est ce qu’ils ont de non-sensible, leur creux, leur vide, un trou. Les commentateurs généralisent et disent : toute efficace sort du vide ; un être n’est efficace, qu’en tant qu’il est vide. — Il paraît que les roues antiques eurent trente rais, parce que le mois a trente jours. |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 11 Trente rayons se partagent un moyeu, qui doit être vide, pour avoir un véhicule utile. On forme l'argile pour faire un récipient, qui doit être vide, pour avoir un récipient utile. On perce une porte et une fenêtre à barreaux pour faire une chambre, qui doit être vide, pour avoir une chambre utile. Ainsi il faut avoir pour faire des faveurs, être vide pour faire des choses utiles. |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 11 On a beau réunir trente rais dans un moyeu, l’utilité de la voiture dépend de ce qui n’y est pas. On a beau mouler l’argile pour faire de la vaisselle, l’utilité de la vaisselle dépend de ce qui n’y est pas. On a beau percer des portes et des fenêtres pour faire une maison, l’utilité de la maison dépend de ce qui n’y est pas. Ainsi, tirant avantage de ce qui est, on se sert de ce qui n’y est pas. *** Si indispensables que soient les rais pour une roue, en fin de compte, c’est du moyeu creux que tout dépend. Si indispensable que soit l’argile pour faire la vaisselle, c’est l’espace vide à l’intérieur qui en fait la valeur. Si indispensables que soient les matériaux pour faire les fenêtres et les portes d’une maison, c’est après tout l’ouverture qu’on a faite qui est la chose la plus importante. Ce qui « n’est pas » est donc ici plus important que « ce qui est ». Ce passage suggère donc qu’on a tort d’attacher de la valeur seulement à « ce qui est ». Une roue à trente rais paraît assez étrange. Pourtant on la trouve dans le Tcheou li (Biot, II, p. 488) dans un contexte intéressant qui décrit la voiture rituelle : « La forme carrée du cadre qui porte la caisse représente la terre. La forme circulaire du dais représente le ciel. Les roues, avec leur trente rais, représentent le soleil et la lune. Les vingt huit arcs du dais représentent les étoiles. Le commentaire explique que le soleil et la lune sont en conjonction tous les trente jours. Dans le Ta Tai li (Wilhelm, p. 226), le texte est répété avec cette différence seulement que les trente rais sont une représentation de la lune seule. On peut voir dans la traduction de Biot un dessin d’une telle voiture. Le Houai-nan tseu, XVII, p. 13a, parle aussi d’une roue à trente rais. |