道 德 經
DÀO DÉ JĪNG


CH01CH02CH03CH04CH05CH06CH07CH08CH09
CH10CH11CH12CH13CH14CH15CH16CH17CH18
CH19CH20CH21CH22CH23CH24CH25CH26CH27
CH28CH29CH30CH31CH32CH33CH34CH35CH36
CH37CH38CH39CH40CH41CH42CH43CH44CH45
CH46CH47CH48CH49CH50CH51CH52CH53CH54
CH55CH56CH57CH58CH59CH60CH61CH62CH63
CH64CH65CH66CH67CH68CH69CH70CH71CH72
CH73CH74CH75CH76CH77CH78CH79CH80CH81


daodejing.org/55.html

ctext.org/dictionary.pl?if=en&id=11646

tao-te-king.org/55.htm

daoisopen.com/downloads/CC55.pdf

daoisopen.com/downloads/About the Charts.pdf

laozirecited.com/#55

nouveautestament.github.io/DAODEJING/index.html

github.com/nouveautestament/DAODEJING



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hán zhī hòu chì fēng chài huī shé shìměng shòu jué niǎo ruò jīn róu ér wèi zhī pìn zhī ér quán zuòjīng zhī zhì zhōng háo ér á zhī zhì zhī yuē chángzhī cháng yuē míng shēng yuē xiángxīn 使shǐ yuē qiáng zhuàng lǎowèi zhī dào dào zǎo
hántenir en bouche chérir contenir#P #W #C #Z
vertu moralitééthique#P #W #C #Z
zhīde de provenant, ça aller à#P #W #C #Z
hòuépais substantiel considérablement#P #W #C #Z
comparer assimiler comparaison; que#P #W #C #Z
dans à, sur interjection hélas !#P #W #C #Z
chìrouge communiste, « rouge » nu#P #W #C #Z
fruit progéniture, enfant, fils graine de; 1ère branche terrestre#P #W #C #Z
fēngabeille guêpe, frelon-#P #W #C #Z
chàiune sorte de scorpion une piqûre dans la queue-#P #W #C #Z
huīgrand serpent venimeux--#P #W #C #Z
shéserpent traître-#P #W #C #Z
ne-pas non préfixe négatif#P #W #C #Z
shìpoison piquer insecte venimeux#P #W #C #Z
měngviolent sauvage, cruel audacieux#P #W #C #Z
shòubête animal bestial#P #W #C #Z
ne-pas non préfixe négatif#P #W #C #Z
occuper prendre possession de une base#P #W #C #Z
juéarracher saisir attraper avec#P #W #C #Z
niǎooiseau volaille, nana, type-#P #W #C #Z
ne-pas non préfixe négatif#P #W #C #Z
saisir jaillir grève#P #W #C #Z
os squelette cadre, charpente#P #W #C #Z
ruòfaible fragile, délicat-#P #W #C #Z
jīnmuscles tendons-#P #W #C #Z
róudoux doux, souple-#P #W #C #Z
éret et puis et pourtant ; mais#P #W #C #Z
saisir tenir fermement, prendre par la main-#P #W #C #Z
devenir solide se solidifier force#P #W #C #Z
wèipas encore 8ème branche terrestre-#P #W #C #Z
zhīconnaître savoir percevoir, comprendre#P #W #C #Z
pìnfemelle de l'espèce gorge profonde-#P #W #C #Z
mâle d'animaux verrou de porte-#P #W #C #Z
zhīde de provenant, ça aller à#P #W #C #Z
combiner unir, rejoindre rassembler#P #W #C #Z
éret et puis et pourtant ; mais#P #W #C #Z
quánmaintenir conserver entier ou intact-#P #W #C #Z
zuòfaire travail composer, écrire; agir, accomplir#P #W #C #Z
jīngessence sperme esprit#P #W #C #Z
zhīde de provenant, ça aller à#P #W #C #Z
zhìatteindre arriver extrêmement, très#P #W #C #Z
aussi particule finale classique d'affirmation ou d'identité forte-#P #W #C #Z
zhōngfin enfin, à la fin-#P #W #C #Z
soleil jour jour#P #W #C #Z
háomarquer signer symbole; nombre#P #W #C #Z
éret et puis et pourtant ; mais#P #W #C #Z
ne-pas non préfixe négatif#P #W #C #Z
ávoix rauque--#P #W #C #Z
paisible paix, tempérer, calmer harmoniser#P #W #C #Z
zhīde de provenant, ça aller à#P #W #C #Z
zhìatteindre arriver extrêmement, très#P #W #C #Z
aussi particule finale classique d'affirmation ou d'identité forte-#P #W #C #Z
zhīconnaître savoir percevoir, comprendre#P #W #C #Z
paisible paix, tempérer, calmer harmoniser#P #W #C #Z
yuēdire prononcer, indiquer, parler, déclarer-#P #W #C #Z
chángconstant fréquent, éternel normal commun, régulier#P #W #C #Z
zhīconnaître savoir percevoir, comprendre#P #W #C #Z
chángconstant fréquent, éternel normal commun, régulier#P #W #C #Z
yuēdire prononcer, indiquer, parler, déclarer-#P #W #C #Z
míngbrillant léger, brillant clair#P #W #C #Z
profit avantage avantage#P #W #C #Z
shēngla vie la vie, la vie naissance#P #W #C #Z
yuēdire prononcer, indiquer, parler, déclarer-#P #W #C #Z
xiángbonne chance bon présage bonheur#P #W #C #Z
xīncœur esprit, intelligence âme#P #W #C #Z
使shǐprovoquer amener, missionner, commander messager, ambassadeur#P #W #C #Z
air gaz, vapeur, vapeur esprit#P #W #C #Z
yuēdire prononcer, indiquer, parler, déclarer-#P #W #C #Z
qiángfort puissant, énergique-#P #W #C #Z
chose substance, créature-#P #W #C #Z
zhuànggrand grand robuste; nom de la tribu#P #W #C #Z
règle loi, réglementation  notes#P #W #C #Z
lǎovieux vieilli expérimenté#P #W #C #Z
wèidit appeler, nommer être appelé#P #W #C #Z
zhīde de provenant, ça aller à#P #W #C #Z
ne-pas non préfixe négatif#P #W #C #Z
dàoVoie chemin, route, rue, conduite méthode, manière ; raconter#P #W #C #Z
ne-pas non préfixe négatif#P #W #C #Z
dàoVoie chemin, route, rue, conduite méthode, manière ; raconter#P #W #C #Z
zǎotôt bientôt matin#P #W #C #Z
déjà alors, après fini arrêt#P #W #C #Z
STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 55

Celui qui est en harmonie avec le Tao

est comme un enfant nouveau-né.

Ses os sont mous, ses muscles sont faibles,

mais sa poigne est puissante.

Il ne connaît pas l'union

du mâle et de la femelle,

mais son pénis peut se tenir droit,

tant sa force vitale est intense.

Il peut crier à tue-tête toute la journée,

mais il ne devient jamais enroué,

tant son harmonie est complète.

Le pouvoir du Maître est ainsi fait.

Il laisse toutes choses aller et venir

sans effort, sans désir.

Il n'attend jamais de résultats ;

ainsi, il n'est jamais déçu.

Il n'est jamais déçu ;

ainsi, son esprit ne vieillit jamais.

JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE LV

Celui qui possède une vertu solide ressemble à un nouveau-né (1) qui ne craint ni la piqûre des animaux venimeux (2), ni les griffes des bêtes féroces  (3), ni les serres des oiseaux de proie (4).

Ses os sont faibles, ses nerfs sont mous, et cependant il saisit fortement les objets.

Il ne connaît pas encore l’union des deux sexes, et cependant certaines parties (de son corps) éprouvent un orgasme viril (5). Cela vient de la perfection du semen.

Il crie tout le jour et sa voix ne s’altère point ; cela vient (6) de la perfection de l’harmonie (de la force vitale).

Connaître l’harmonie s’appelle être constant (7).

Connaître la constance (8) s’appelle être éclairé.

Augmenter sa vie s’appelle une calamité (9). Quand le cœur donne l’impulsion à l’énergie vitale,cela s’appelle être fort (10).

Dès que les êtres sont devenus robustes, ils vieillissent.

C’est ce qu’on appelle ne pas (11) imiter le Tao.

Celui qui n’imite pas le Tao périt de bonne heure.


NOTES.

(1) Liu-kie-fou : Quand l’homme vient de naître, sa vertu est pure et solide. Quand il est devenu grand, il se met en rapport avec les objets extérieurs, au moyen des oreilles et des yeux, il les reçoit au fond de son cœur et s’y attache fortement ; il cherche à augmenter sa vie, c’est-à-dire à vivre avec plus d’intensité. Plus ses désirs s’accroissent,et plus la solidité de sa vertu s’affaiblit. Mais celui qui pratique le Tao retranche les choses qui peuvent augmenter sa vie (c’est-à-dire le faire vivre avec plus d’intensité) ; il renonce aux objets sensibles, il cultive sa nature et revient à sa vertu primitive. Quand sa vertu est devenue parfaite, il ressemble à un nouveau-né.

Sou-tseu-yeou : Un enfant nouveau-né est calme et exempt de désirs ;il n’en est que plus parfait. Si les objets extérieurs se présentent à sa vue, il ne sait pas leur répondre, c’est-à-dire se mettre en rapport avec eux. Le Tao n’a pas de corps (est immatériel) ; les êtres ne sauraient le voir, et, à plus forte raison, ils ne pourraient le blesser. Les hommes arrivent à avoir un corps (c’est-à-dire à sentir qu’ils ont un corps) parce qu’ils ont un cœur. Ayant un cœur, ils ont ensuite des ennemis qui accourent en foule pour les blesser. Dès qu’un homme n’a plus de cœur (s’est dépouillé de son cœur), aucun être ne peut lui résister en ennemi, et, à plus forte raison, lui faire du mal. Pourquoi l’enfant est-il arrivé à ce point (à ne rien redouter) ?C’est uniquement parce qu’il n’a point de cœur (c’est-à-dire parce qu’il n’a point le sentiment de son existence).


(2) G : Par exemple, des scorpions.


(3) G : Par exemple, des tigres et des léopards.


(4) G : Par exemple, des aigles et des faucons.


(5) Sou-tseu-yeou : Si pueri recens nati virilia () absque cupiditate surgunt (), id e seminis redundantia, non cordis ardore oriri patet.


(6) Sou-tseu-yeou : Quand le cœur est ému, la force vitale est lésée. Quand la force vitale est lésée, si l’on crie, la voix devient rauque. Comme un nouveau-né crie tout le jour sans que sa voix s’altère,on reconnaît que son cœur n’éprouve aucune émotion, et que sa force vitale est dans une parfaite harmonie, c’est-à-dire est calme et reposée. Celui qui possède cette harmonie ne se laisse pas troubler (littéral. « blesser » ) intérieurement par les objets extérieurs.


(7) E : Celui qui connaît (cette) harmonie peut subsister constamment 可以長久. C’est pourquoi on l’appelle tch’ang ,« non sujet au changement, immuable. »

Cette même idée se trouve dans le chap. xvi (texte chinois, mots 35-42). Dans le monde, dit E, chap. xvi, il n’y a que les principes de la vie spirituelle qui soient constants. Toutes les autres choses sont sujettes au changement. Celui qui possède le Tao conserve son esprit par le repos ; les grandes vicissitudes de la vie et de la mort ne peuvent le changer, etc.


(8) Le mot constance est pris ici dans le sens d’immutabilité,c’est-à-dire l’état de ce qui n’est point sujet au changement ; je le dérived’une des significations de l’adjectif constant, qui veut dire quelquefois immuable. (Voy. note 7.)

E : Connaître la constance (connaître l’art d’être constant, c’est-à-direde ne pas se laisser changer ou pervertir par les objets extérieurs), c’est connaître le Tao. C’est pourquoi la connaître s’appelle être éclairé.


(9) B : Si l’homme se livre à la cupidité et à l’ambition, s’il (H) contente les désirs de sa bouche et l’intempérance de son ventre pour augmenter sa vie, il s’attire infailliblement des malheurs et finit par succomber à une mort prématurée.


(10) H : Quand le cœur n’est pas calme, il se livre à des mouvements désordonnés et donne l’impulsion à la force vitale. Lorsque (Liu-kie-fou) le cœur donne l’impulsion à la force vitale, l’homme devient fort et violent ; mais la force et la violence le conduisent promptement à la mort. Cf. chap. xlii, pag. 159, lin. 5, et lxxvi.


(11) H : Ceux qui sont mous et faibles comme le Tao subsistent longtemps, et jusqu’à la fin de leur vie ils ne sont jamais exposés à aucun danger. D’un autre côté ceux qui ne songent qu’à augmenter leurs richesses, leurs honneurs, leurs forces physiques, ne tardent pas à perdre leur fortune, leurs dignités, leur santé, et succombent avant le temps.


CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 55

Celui qui porte en lui la vertu
est comme l'enfant nouveau-né :
innocent.
Les bêtes venimeuses ne le piquent pas,
les fauves l'épargnent,
les oiseaux de proie ne fondent pas sur lui.
Ses os sont faibles,
ses muscles aussi.
Et pourtant,
quelle force ont ses petites mains !
Il ignore l'union de l'homme et de la femme,
et pourtant
sa virilité se manifeste déjà.
Il crie tout le jour
et pourtant sa voie reste claire,
tant est parfaite son harmonie.
Atteindre l'harmonie,
c'est connaître l'éternel.
Connaître l'éternel,
c'est être dans la lumière.
Néfaste est l'abus de la vie
car être fort
c'est dominer son souffle.
Trop d'énergie dépensée nous éloigne duTao.
Dès lors,
la fin est proche.


MA KOU 1984 CHAPITRE 55

Celui qui possède la vertu en abondance
Est pareil à un nouveau-né.
Insectes et reptiles ne le piquent pas
Les fauves féroces ne l’attaquent pas
Les oiseaux rapaces ne fondent pas sur lui.

Ses os sont faibles et ses muscles mous
Mais sa poigne est ferme.
Il ignore l’union du mâle et de la femelle
Mais son membre virile se dresse
Car sa virilité (vitalité) est en sa plénitude.
Il crie toute la journée
Sans s’enrouer
Car ses souffles sont en harmonie.

Connaître l’harmonie, voilà le constant.
Connaître le constant, voilà l’éveil.

Une vitalité naturelle qui se rend excessive (qui déborde, se déséquilibre)
Devient néfaste.
Un esprit qui domine les souffles (contrôle la respiration)
Crée la force.

La puissance fait vieillir
Et quitter la voie.
Quitter la voie
C’est mourir prématurément.

ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 55

Celui qui recèle en lui la grandeur de la Vertu ressemble au nouveau-né que les bêtes venimeuses ne piquent pas, que les fauves ne déchirent pas, que les oiseaux de proie n'enlèvent pas.
Ses os sont faibles, ses tendons mous; cependant il saisit avec force. Bien qu'il ignore l'union des sexes, il manifeste un orgasme viril, tant est parfaite l'âme vitale. Il crie tout le jour sans être enroué, tant est parfaite l'harmonie.
Connaître l'Harmonie, c'est connaître l'éternel; connaître l'éternel, c'est être illuminé.
Vivre intensément ne rend pas heureux. L'action du coeur sur l'âme vitale rend fort; mais les êtres forts vieillissent. C'est l'opposé du Tao, et ce qui est opposé au Tao dépérit.
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 55

Celui qui contient en lui la Vertu parfaite (sans luxure et sans colère), est comme le tout petit en­fant, que le scorpion ne pique pas, que le tigre ne dévore pas, que le vautour n’enlève pas, que tout respecte.
Les os de l’enfant sont faibles, ses tendons sont débiles, mais il saisit fortement les objets (comme son âme et son corps se tiennent avec force). Il n’a encore aucune idée de l’acte de la génération, et conserve par suite sa vertu séminale complète. Il vagit doucement tout le long du jour, sans que sa gorge s’enroue, tant sa paix est parfaite.
La paix fait durer ; qui comprend cela, est éclai­ré. Tandis que tout orgasme, surtout la luxure et la colère, usent, De là vient que, à la virilité (dont l’homme abuse) succède la décrépitude.. La vie in­tense est contraire au Principe, et par suite mortelle prématurément.
Ce chapitre condamne la luxure et la colère, comme étant ce qui use le plus la vie.
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 55

Il garde en bouche l'épaisseur de sa vertu.

Compare cela avec les roses rejetons:

les serpents venimeux ne piquent pas,

les bêtes féroces ne capturent rien,

les rapaces n'attrapent rien.

Les os sont fragiles, les muscles sont souples,

mais ils tiennent ferme.

Ils ne connaissent pas encore l'union du mâle et de la femelle,

mais ils les réduisent.

Ils parviennent également à leur essence.

Enfin, on dit qu'ils crient sans s'enrouer,

ils parviennent également à leur harmonie.

Connaître l'harmonie, on dit que c'est permanent.

Connaître la constance, on dit que c'est brillant.

Faire des progrès, on dit que c'est par chance.

L'esprit qui commande la vitalité, on dit que c'est fort.

L'être est gros, les règles sont vieilles,

cela ne s'appelle pas la voie.

Ce n'est pas la voie, qui finit un matin.¹

1. voir chapitre 30

JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 55

La plénitude de celui qui est imbu de la Vertu ressemble à celle d’un

nourrisson. Les insectes venimeux ne le piquent pas, les animaux

sauvages ne le griffent pas, les oiseaux de proie ne le saisissent pas.

Quoique ses os soient faibles et ses muscles mous, il serre fortement.

Quoiqu’il ne sache rien encore de l’union du mâle et de la femelle, son

membre se dresse. Cela vient du développement complet de l’essence

fine (en lui). Quoiqu’il crie toute la journée, il ne s’enroue pas. Cela

vient du développement complet de l’harmonie naturelle (en lui).

Connaître l’harmonie naturelle s’appelle être constant.

Connaître la constance s’appelle être illuminé.

Augmenter la vie s’appelle néfaste.

Si le coeur contrôle le souffle vital, c’est ce qui s’appelle : être raide.

Quand les êtres ont atteint leur maturité, ils vieillissent.

(Un tel contrôle) est contre la Voie. Ce qui est contre la Voie périt

bientôt.

***

Dans le nourrisson se trouve le plus grand potentiel de Vertu ; voir

aussi les chapitres X et XXVIII. Pour « Les insectes venimeux », je suis

la leçon de Ho chang kong ; Wang Pi lit : « Les guêpes, les scorpions et

les serpents ». Pour « membre viril » (183), leçon de Ho chang kong,

le texte traditionnel donne par pudeur un caractère de son semblable

(184) signifiant « complet », qui obscurcit complètement le vrai sens.

« L’essence fine » est aussi le sperme. Que l’on compare avec ce passage

Tchouang tseu XXIII, 3, cité plus haut dans les notes sur le chapitre

X.

Les définitions qui commencent par : « Connaître l’harmonie », etc.,

font l’impression d’être intercalées ici parce que le mot harmonie est

employé dans la phrase précédente. Le rapport avec le reste du chapitre

est lâche. Comparer les définitions analogues su chapitre LII.

Siang (185), que je traduis par « néfaste » est un présage. Il est habituellement

employé dans un sens favorable qui n’est pas possible ici.

Il existe quelques autres exemples de ce mot employé dans un sens

défavorable, cités par A. Waley dans The Way and its Power, p. 209.

« Être raide » (186) est une correction par changement de la clé du

caractère signifiant « être fort » (187), qui ne s’explique pas ici.

Le dernier paragraphe : « Quand les êtres... » se trouve aussi au

chapitre XXX, où je l’ai omis. Puisqu’il est impossible de faire dire à

l’auteur que « croître et mourir » est contre la Voie, je pense que le

sujet logique de cette dernière proposition est la phrase précédente.

Il condamne le contrôle du souffle vital par le « coeur », c’est à dire

par l’intelligence ; le résultat en serait la raideur, pour laquelle il faut

comparer LXXVI.