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WB | 谷 | 神 | 不 | 死 | 是 | 謂 | 玄 | 牝 | 玄 | 牝 | 之 | 門 | 是 | 謂 | 天 | 地 | -- | 根 | -- | 綿 | 綿 | -- | -- | 若 | 存 | 用 | 之 | 不 | 勤 |
HSG | 谷 | 神 | 不 | 死 | 是 | 謂 | 玄 | 牝 | 玄 | 牝 | 之 | 門 | 是 | 謂 | 天 | 地 | -- | 根 | -- | 綿 | 綿 | -- | -- | 若 | 存 | 用 | 之 | 不 | 勤 |
FY | 谷 | 神 | 不 | 死 | 是 | 謂 | 玄 | 牝 | 玄 | 牝 | 之 | 門 | 是 | 謂 | 天 | 地 | 之 | 根 | -- | 綿 | 綿 | -- | -- | 若 | 存 | 用 | 之 | 不 | 勤 |
MWDA | 谷 | 神 | □ | 死 | 是 | 胃 | 玄 | 牝 | 玄 | 牝 | 之 | 門 | 是 | 胃 | □ | 地 | 之 | 根 | < | 綿 | 綿 | 呵 | -- | 若 | 存 | 用 | 之 | 不 | 堇 |
MWDB | 谷 | 神 | 不 | 死 | 是 | 胃 | 玄 | 牝 | 玄 | 牝 | 之 | 門 | 是 | 胃 | 天 | 地 | 之 | 根 | -- | 綿 | 綿 | 呵 | 亓 | 若 | 存 | 用 | 之 | 不 | 堇 |
GD | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- |
YDDJ | 谷 | 神 | 不 | 死 | 是 | 謂 | 玄 | 牝 | 玄 | 牝 | 之 | 門 | 是 | 謂 | 天 | 地 | 之 | 根 | -- | 綿 | 綿 | 呵 | -- | 若 | 存 | 用 | 之 | 不 | 勤 |
谷gǔ 神shén 不bù 死sǐ,是shì 謂wèi 玄xuán 牝pìn。 玄xuán 牝pìn 之zhī 門mén,是shì 謂wèi 天tiān 地dì 根gēn。 綿mián 綿mián 若ruò 存cún,用yòng 之zhī 不bù 勤qín。 |
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STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 6 Le Tao est appelé la Grande Mère : vide mais inépuisable, il donne naissance à des mondes infinis. Elle est toujours présente en vous. Vous pouvez l'utiliser comme vous le souhaitez. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE VI L’esprit de la vallée (1) ne meurt pas ; on l’appelle la femelle (2) mystérieuse. La porte (3) de la femelle mystérieuse s’appelle la racine (4) du ciel et de la terre. Il est éternel (5) et semble (6) exister (matériellement). Si l’on en fait usage (7), on n’éprouve aucune fatigue. NOTES. (1) L’expression kou-chin 谷神 « l’Esprit de la vallée, » désigne le Tao. G : Le mot kou, 谷 « vallée, » se prend ici dans un sens figuré. Sou-tseu-yeou : Une vallée est vide et cependant elle a un corps, c’est-à-dire elle existe matériellement. Mais l’Esprit de la vallée est vide et immatériel (litt. et sans corps). Ce qui est vide et immatériel n’a point reçu la vie ; comment pourrait-il mourir ?L’expression kou-chin 谷神, « l’Esprit de la vallée, » est destinée à exprimer sa vertu (la vertu du Tao). Voyez note 7, ligne 7. L’expression hiouen-p’in 玄牝, « la femelle mystérieuse, » sert à exprimer ses mérites. Cette femelle produit tous les êtres. On l’appelle hiouen 玄, « mystérieuse, » pour dire que si l’on voit naître les êtres, on ne voit pas ce qui les fait naître. Le mot hiouen 玄a le sens de « obscur, profond, impénétrable. » E : Tous les êtres ont reçu la vie, et, en conséquence, ils sont sujets à la mort. L’Esprit de la vallée n’est point né, c’est pourquoi il ne meurt pas. (2) E : Le mot pin 牝 « femelle » veut dire que le Tao est la mère de l’univers. (3) Sou-tseu-yeou : Cette expression veut dire que toutes les créatures sont sorties du Tao. (4) Sou-tseu-yeou : Cette expression veut dire que le ciel et la terre sont nés du Tao. (5) B : L’expression mien-mien 綿綿 veut dire « se continuer sans interruption. » (6) Sou-tseu-yeou : Il existe et ne peut être aperçu. Wang-fou-sse : Direz-vous qu’il existe (matériellement) ? Mais vous n’apercevez pas son corps. Direz-vous qu’il n’existe pas ? Mais tous les êtres sont nés de lui. C’est pour cela que Lao-tseu dit : Il semble exister. (7) Sou-tseu-yeou : Si l’homme peut imiter le Tao, quand il en ferait usage tout le jour, il ne se fatiguerait jamais. Lia-kié-fou : Si nous en faisons usage, et si nous le conservons,nous n’éprouverons jamais aucune fatigue. B : Cette phrase signifie qu’il faut rendre son cœur vide (c’est-à-dire le dépouiller de tout désir, de toute affection sensuelle) et pratiquer le non-agir. Thou-thao-kien : Le philosophe Lié-tseu donne aussi ce chapitre. Il ne dit point qu’il l’ait tiré de Lao-tseu et l’attribue à l’empereur Hoang-ti. On sait que Lao-tseu cite beaucoup de passages des livres appelés Fen-tien. C’est ce qu’on reconnaît toutes les fois qu’il dit : « C’est pourquoi le saint homme. » Par là il rappelle des axiomes ou des actions appartenant à des hommes saints de la haute antiquité. C’est aussi ce qu’a fait Confucius en rapportant des actions ou des paroles dont il n’était pas l’auteur. |
CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 6 L'esprit de l'Obscurité est immémorial, éternel. C'est le principe féminin des origines. Les racines du ciel et de la terre s'élancent de sa porte mystérieuse. Toujours renouvelé, il se répand dans l'univers. Indéfiniment. Il ne s'épuise jamais. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 6 L’esprit de la vallée (l’esprit du vide) ne peut mourir Mystérieux féminin (femelle obscure, noyau de nuit). Du cœur de cette mystérieuse obscurité Sort la racine du ciel et de la terre Sans cesse elle croît Invisible, sans effort. |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 6 L'Esprit des profondeurs est impérissable; on l'appelle la Femelle mystérieuse. La porte de la femelle mystérieuse est nommée la Racine du Ciel et de la Terre. Elle dure perpétuellement, et se dépense sans s'user. |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 6 La puissance expansive transcendante qui réside dans l’espace médian, la vertu du Principe, ne meurt pas. Elle est toujours la même, et agit de même, sans diminution ni cessation. Elle est la mère mystérieuse de tous les êtres. La porte de cette mère mystérieuse, est la racine du ciel et de la terre, le Principe. Pullulant, elle ne dépense pas. Agissant, elle ne fatigue pas. Il ne faut pas oublier que l’œuvre de Lao-tzeu ne fut pas divisée en chapitres primitivement, et que la division, faite plus tard, est souvent arbitraire, parfois maladroite. Ce chapitre continue et complète les paragraphes C et D du chapitre 5. Il traite de la genèse des êtres, par la vertu du Principe, lequel réside dans l’espace médian, dans le sac du soufflet universel, d’où tout émane. Les paragraphes A et B, se rapportent à la vertu du Principe ; les paragraphes C et D, au Principe lui-même. Le terme porte, idée de deux battants, signifie le mouvement alternatif, le jeu du yinn et du yang, première modification du Principe. Ce jeu fut la racine, c’est-à-dire produisit le ciel et la terre... En d’autres termes, c’est par le Principe que furent extériorisés le ciel et la terre, les deux planches du soufflet. C’est du Principe qu’émane tei la vertu productrice universelle, laquelle opère, par le ciel et la terre, entre le ciel et la terre, dans l’espace médian, produisant tous les êtres sensibles sans épuisement et sans fatigue. |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 6 L'esprit de la vallée ne meurt pas. Elle est justement appelée Femelle-Profonde. L'accès à Femelle-Profonde est justement appelé Racine-de-Ciel-et-Terre. C'est doux et soyeux, comme une protection¹. A pratiquer² sans assiduité. 1. Cun est également utilisé au chapitre 4, pour entrepôt. 2. Yong est également utilisé au chapitre 4, pour praticable. |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 6 « L’esprit de la vallée ne meurt pas », cela se rapporte à la femelle obscure. « La porte de la femelle obscure », cela se rapporte à la racine du ciel et de la terre. Se développant en fibres innombrables, elle dure toujours ; son action ne s’épuise jamais. *** Ce passage obscur a donné lieu aux explications les plus diverses de la part des savants chinois et occidentaux. La thèse du Dr Hans Neef : « Die im Tao ts’ang enthaltenen Kommentare zu Tao tê ching Kapitel VI », est entièrement consacrée à une discussion des principales d’entre elles. Bien qu’il me paraisse impossible de trouver une explication complètement satisfaisante de tout le chapitre, j’en présente mon interprétation qui est, tout de même, tant soit peu différente de toutes les précédentes. La Voie est fréquemment comparée à une vallée, à ce qui est bas (voir LXI, LXVI). Lao tseu adapte ici à ses fins propres un vieux dicton populaire : « L’esprit (ou bien : un esprit, ou : des esprits) de la vallée ne meurt pas ». Peut être ce dicton exprimait il une vieille superstition populaire ; son sens véritable nous échappe. L’expression est pourtant interprétée dans un sens taoïste : « Cela se rapporte à la femelle obscure ». Le mot p’in (29), rendu ici par « femelle », désigne au propre une jument, une bête femelle ; c’est le sens dans lequel le mot est employé dans LXI : « La femelle par sa tranquillité l’emporte toujours sur le mâle ». Ce mot comporte donc, d’après son emploi dans le Tao tö-king lui-même, l’idée de tranquillité, une des principales qualités de la Voie. En outre, la jument est associée, dans le Livre des Mutations, au deuxième hexagramme, — — — — — — — — — — — — composé de six lignes brisées, symbole de la terre et de tout ce qui est passif, féminin, faible. D’autre part, on trouve le mot p’in, en un sens intimement lié à sa valeur sexuelle, employé pour « fente, vallée », opposé à mou (30) « mâle », qui est aussi employé pour « montagne » Voir Ta Tai li, ch. I, Pen ming, cité dans le Ts’eu hai). Dans l’expression « femelle obscure », il, y a donc un sens double, celui qui se rapporte à l’image d’une fente, d’une vallée, et celui qui exprime la qualité féminine, tranquille, passive, qui est caractéristique de la « Voie ». En outre, le mot hiuan (17), rendu au ch. I par « mystérieux », signifie, en premier lieu, « obscur, noir » ; c’est la couleur de l’eau, image, elle aussi, de la Voie (voir VIII). C’est donc un mot bien caractéristique, appartenant au même ordre d’idées. Pour le mot p’in, il faut peut être songer à un troisième sens, qui fournirait une bonne transition à la phrase suivante : « La porte de la femelle obscure ». Par extension de sa signification première, p’in peut être employé dans le sens technique de ce trou de serrure » (voir Li-ki, Couvreur I, p. 394, commentaire ; voir aussi Ts’eu hai, s v.) L’image de la « porte » se rattacherait fort bien à cette signification secondaire. Pour des jeux de mots de ce genre, voir XXVI, XXVIII, XLI, LXI, LXXI, LXXII, LXXVI. Je suppose que l’expression « porte de la femelle obscure » est une expression du langage mystique des Taoïstes ; dans un tel langage, des expressions à sens double ou triple n’ont rien d’inattendu. Cette expression est ici expliquée comme « racine du ciel et de la terre », donc ce en quoi tout prend son «croissement». Cette croissance se développe en fibres qui ne prennent jamais fin. Tout comme dans IV, pour jo t’souen (31), je lis kiou ts’ouen (31) ; bien que je ne puisse pas appuyer cette correction sur une ancienne leçon, elle me paraît évidente, surtout si on la rapproche de IV. C’est une élaboration de l’idée que l’ » esprit de la vallée ne meurt pas ». Je note encore une explication foncièrement différente, proposée par Ho chang kong. Il prend le mot kou (33) « vallée » dans un sens verbal de « nourrir », de sorte que la phrase signifierait : « si on nourrit l’esprit on ne meurt pas ». Bien qu’on puisse justifier cette interprétation du mot kou par quelques phrases anciennes, il me semble que, somme toute, l’explication est forcée et ne rend pas justice à l’imagerie de tout le chapitre. Avec Kao Heng, je prends le dernier caractère dans le sens de tsin (34) « s’épuiser » ; voir aussi la fin de XXXV. |