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WB | 道 | 沖 | 而 | 用 | 之 | 或 | 不 | 盈 | -- | -- | 淵 | 兮 | 似 | 萬 | 物 | 之 | 宗 | -- | 挫 | 其 | 銳 | -- | 解 | 其 | 紛 | -- | 和 | 其 | 光 | 同 | 其 | 塵 | 湛 | 兮 | 似 | 或 | 存 | -- | 吾 | 不 | 知 | -- | 誰 | 之 | 子 | -- | -- | 象 | 帝 | 之 | 先 | -- |
HSG | 道 | 沖 | 而 | 用 | 之 | 或 | 不 | 盈 | -- | -- | 淵 | 乎 | 似 | 萬 | 物 | 之 | 宗 | -- | 挫 | 其 | 銳 | -- | 解 | 其 | 紛 | -- | 和 | 其 | 光 | 同 | 其 | 塵 | 湛 | 兮 | 似 | 若 | 存 | -- | 吾 | 不 | 知 | -- | 誰 | 之 | 子 | -- | -- | 象 | 帝 | 之 | 先 | -- |
FY | 道 | 盅 | 而 | 用 | 之 | 有 | 不 | 滿 | -- | -- | 淵 | 兮 | 似 | 萬 | 物 | 之 | 宗 | -- | 挫 | 其 | 銳 | -- | 解 | 其 | 紛 | -- | 和 | 其 | 光 | 同 | 其 | 塵 | 湛 | 兮 | 似 | 或 | 存 | -- | 吾 | 不 | 知 | -- | 誰 | 之 | 子 | -- | -- | 象 | 帝 | 之 | 先 | -- |
MWDA | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | 盈 | 也 | < | 淵 | 呵 | 始 | 萬 | 物 | 之 | 宗 | < | 銼 | 其 | -- | < | 解 | 其 | 紛 | < | 和 | 其 | 光 | 同 | □ | □ | □ | □ | □ | 或 | 存 | < | 吾 | 不 | 知 | □ | -- | -- | 子 | 也 | < | 象 | 帝 | 之 | 先 | < |
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YDDJ | 道 | 沖 | 而 | 用 | 之 | 有 | 弗 | 盈 | 也 | -- | 淵 | 呵 | 始 | 萬 | 物 | 之 | 宗 | -- | 銼 | 其 | 銳 | -- | 解 | 其 | 紛 | -- | 和 | 其 | 光 | 同 | 其 | 塵 | 湛 | 呵 | 始 | 或 | 存 | -- | 吾 | 不 | 知 | 其 | 誰 | 之 | 子 | 也 | -- | 象 | 帝 | 之 | 先 | -- |
道dào 沖chōng 而ér 用yòng 之zhī 或huò 不bù 盈yíng。 淵yuān 兮xī 似sì 萬wàn 物wù 之zhī 宗zōng。 挫cuò 其qí 銳ruì,解jiě 其qí 紛fēn,和hé 其qí 光guāng,同tóng 其qí 塵chén。 湛zhàn 兮xī 似sì 或huò 存cún。 吾wú 不bù 知zhī 誰shuí 之zhī 子zǐ,象xiàng 帝dì 之zhī 先xiān。 |
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STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 4 Le Tao est comme un puits : il est utilisé mais jamais épuisé. Il est comme le vide éternel : rempli de possibilités infinies. Elle est cachée mais toujours présente. Je ne sais pas qui lui a donné naissance. Elle est plus ancienne que Dieu. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE IV Le Tao est vide (1) ; si l'on en fait usage, il paraît inépuisable. Ô qu’il est profond ! Il semble le patriarche (2) de tous les êtres. Il émousse (3) sa subtilité, il se dégage de tous liens, il tempère sa splendeur, il s’assimile à la poussière. Ô qu’il est pur ! Il semble subsister éternellement (4). J’ignore de qui il est fils ; il semble avoir précédé le maître du ciel.
NOTES (1) Ce chapitre présente de grandes difficultés ; j’ai suivi ici les interprètes D, F, qui expliquent les mots pou-ing 不盈 par « il est inépuisable. » Le même sens se retrouve dans Li-si-tchaï (éd. i G) : « Le Tao est tellement profond et subtil, que plus on en fait usage et plus il est inépuisable. Tout en expliquant les mots pou-ing 不盈 par « il est inépuisable, » D n’a pas méconnu le sens littéral de ces deux mots :« Toutes les choses du monde ne pourraient, dit-il, remplir, occuper complètement son immense capacité. » « C’est un abîme sans fond (dit Hong-fou, éd. G) ; tous les fleuves de la terre pourraient se réunir dans son sein sans le remplir jamais. » (2) A : Le mot 宗 veut dire « premier aïeul, patriarche. » E explique ce mot par tchou 主, « maître, souverain. » (3) Tsi-te-thsing (édit. C) pense que le grand Tao 大道 est le sujet des quatre verbes laisser, délier, tempérer, assimiler. H et plusieurs autres commentateurs sous-entendent, avant ces verbes, les mots yeou-tao-tche 有道者, « celui qui possède le Tao. » Il réprime la fougue de son caractère (sic H), il se dégage des liens (du siècle), il tempère l’éclat (de sa vertu), il s’abaisse au niveau du vulgaire, littéral. « il se rend semblable à leur poussière. » Ces quatre membres de phrase se retrouvent dans le chapitre lvi,où il paraît difficile de ne pas les rapporter au sage qui possède le Tao. Peut-être faudrait-il les retrancher dans ce chapitre où ils paraissent déplacés, soit qu’on les rapporte au Tao, soit qu’on les applique au sage qui possède le Tao. (4) La plupart des éditions portent hoe 或 avant thsun 存. J’ai préféré la leçon tch’ang 常 « éternellement, » qui se trouve dans les variantes de l’édition G.
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CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 4 Le Tao est le vide, mais le vide est inépuisable. C'est un abîme vertigineux. Insondable. De lui sont sortis tous ceux qui vivent. Eternellement, il émousse ce qui est aigu, dénoue le fil des existences, fait jaillir la lumière. Du rien, crée toute chose. Sa pureté est indicible. Il n'a pas de commencement. Il est. Nul ne l'a engendré. Il était déjà là quand naquit le maître du ciel. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 4 Le tao (la vérité, la voie, le sens) est vide Jamais l’usage ne le remplit. Gouffre sans fond Il est l’origine (la racine ancestrale, yeh) De la multitude des êtres et des choses. Il émousse ce qui tranche Démêle les nœuds. Discerne dans la lumière Assemble ce qui, poussière, se disperse. D’une profondeur invisible Il est là Enfant de l’inconnu Ancêtre des dieux. |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 4 Le Tao est vide mais il est inépuisable. Quel abîme Il apparaît comme l'ancêtre des dix mille êtres. il émousse son activité, dénoue ses voiles, harmonie sa splendeur, s'unit à sa poussière; Oh! Qu'il est pur. Il semble subsister de toute éternité. Je ne sais de qui il pourrait être le fils; il paraît antérieur au Souverain du Ciel; |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 4 Le Principe foisonne et produit, mais sans se remplir. Gouffre vide, il paraît être (il est) l’ancêtre (l’origine) de tous les êtres. Il est paisible, simple, modeste, amiable. Se répandant à flots, il paraît rester (il reste) toujours le même. Je ne sais pas de qui il est le fils (d’où il procède). Il paraît avoir été (il fut) avant le Souverain. Ce chapitre important est consacré à la description du Principe. A cause de l’abstraction du sujet, et peut-être aussi par prudence, ses conclusions choquant les anciennes traditions chinoises, Lao-tzeu emploie trois fois le terme atténué paraître, au lieu du terme catégorique être. — Il ne se prononce pas sur l’origine du Principe, mais le fait antérieur au Souverain des Annales et des Odes. Ce Souverain ne saurait donc être, pour Lao-tzeu, un Dieu créateur de l’univers. Il n’est pas davantage un Dieu gouverneur de l’univers, car jamais Lao-tzeu ne lui fera une place dans son système, à ce titre. La déclaration faite ici, qu’il est postérieur au Principe, équivaut donc pratiquement à sa négation. — Le Principe, en lui-même, est comme un gouffre immense, comme une source infinie. Tous les êtres sensibles sont produits par son extériorisation, par sa vertu tei opérant dans le binôme ciel-terre. Mais les êtres sensibles, terminaisons du Principe, ne s’ajoutent pas au Principe, ne le grandissent pas, ne l’augmentent pas, ne le remplissent pas, comme dit le texte. Comme ils ne sortent pas de lui, ils ne le diminuent pas, ne le vident pas non plus, et le Principe reste toujours le même. — Quatre qualités lui sont attribuées, qui seront plus tard souvent proposées à l’imitation du Sage (par ex. Chapitre 56). Ces qualités sont assez mal définies par les termes positifs paisible, simple, modeste, amiable. Les termes de Lao-tzeu sont plus complexes. Etre mousse, sans pointe ni tranchant. N’être pas embrouillé, compliqué. N’être pas éblouissant, nais luire d’une lumière tempérée, plutôt terne. Partager volontiers la poussière, la bassesse du vulgaire. |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 4 La voie est rincée mais praticable. Il n'est peut-être pas plein, l'abîme qui ressemble à l'ancêtre de milliers d'êtres. Pousser sa pointe, délivrer sa confusion, adoucie sa lumière, uni à sa poussière. Une profondeur qui ressemble peut-être à un entrepôt. Je ne sais de qui est l'enfant, il ressemble au premier des dieux. |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 4 La Voie est vide ; malgré son emploi elle ne se remplit jamais. Qu’elle est insondable, comme l’aïeule des dix mille êtres ! Qu’elle est profonde, comme demeurant toujours ! Engendrée par je ne sais qui, elle est l’image de ce qui fut avant les « Empereurs ». *** « Dix mille êtres » dans le texte traditionnel est suivi par la phrase : « Elle émousse ce qui est aigu, elle débrouille ce qui est emmêlé, elle tamise ce qui est lumineux, elle égalise ses traces », ce qui est dédoublement d’un passage du chapitre LVI. Je l’ai omise ici, parce qu’elle me semble troubler le sens et qu’originellement elle n’avait pas de commentaire dans le présent chapitre. Il est peu probable que la même phrase ait été répétée deux fois dans un texte aussi bref que le Tao tö king. Pour le sixième signe houo (19) « peut être », je lis, avec une vieille inscription des T’ang, le caractère kiou (20) « longtemps », qui dans sa forme ancienne lui ressemble beaucoup. Voir aussi mes notes sur VI. Je fais de même quelques lignes plus loin, où je traduis « demeurant toujours ». Aucun des commentateurs ne paraît avoir songé à cette dernière correction, qui est pourtant évidente. Bien que cette leçon n’ait pas été transmise, une inscription des T’ang lit, dans le second cas, tch’ang (2) « constamment », ce qui est une explication de kiou. Dans le premier cas, avec une négation, je traduis « jamais ». Ce chapitre est très difficile. Le mot tch’ong (21) se dit, d’une part, de l’eau jaillissante ; d’autre part, dans le texte du Tao tö-king, il est généralement expliqué comme signifiant « vide ». L’image paraît être celle d’un vase qui ne se remplit jamais (voir aussi XLV), qui peut donc tout contenir ; elle s’étend ensuite à l’idée de la profondeur insondable où tous les phénomènes se réalisent. Le mot tsong (22), rendu ici par « aïeule », implique en même temps l’idée de « règle que l’on suit, principe compréhensif » (voir aussi LXX). La dernière phrase est une vraie énigme. Après : « Qu’elle est profonde » (correspondant à : « Qu’elle est insondable »), on s’attendrait à une phrase qui correspondrait à : « Comme l’aïeule des dix mille êtres ». Le parallélisme entre ces deux phrases devient d’autant plus saisissant par l’omission du passage critiqué plus haut : « Elle émousse ». etc. C’est toujours la Voie qui est le sujet. Ce que je rends par « engendrée » est le mot tseu (23), généralement traduit par « fils ». Toutefois, comme je l’ai démontré ailleurs (T’oung Pao, XXXVIII, 334 337),le mot peut aussi être employé comme verbe, dans le sens d’ « engendrer ». Bien que la construction lui donne la valeur d’un substantif (pour autant qu’en chinois on peut se servir d’un tel terme grammatical), c’est certainement à ce sens plus général qu’il faut songer, et une telle interprétation amoindrit la difficulté d’une personnification inouïe (et peu chinoise) de la Voie comme « fils », qui a toujours été un problème. Il peut y avoir aussi une allusion au Yi-king, le Livre des Mutations (voir plus bas, mes notes sur LII), où, dans les Huit Trigrammes, les dix mille êtres sont représentés comme des « enfants » du ciel et de la terre. On constate que la Voie n’est pas un des dix mille êtres. A comparer aussi Houai-nan tseu I, 11b : « Le Sans forme est le grand ancêtre des choses (matérielles), le Sans son est le grand aïeul des sons. Son fils est la lumière, son petit flls est l’eau ; t ous les deux sont issus du Sans f orme. » Le mot siang (24) « image, réflexion » est un mot clef du Livre des Mutations et se rencontre dans le Tao tö-king, XIV, XXI, XXV et XLI. Ici il est pris dans un emploi verbal : « être l’image ». « Ce qui fut avant les « Empereurs », correspond à « l’aïeule des dix mille êtres ». C’est le mot ti (25) que je rends par « Empereurs ». Le mot « Empereur » doit être pris dans un sens mythologique, tel qu’il figure dans Chang ti (26) « l’Empereur d’en haut », Hoang ti (27) « l’Empereur jaune », etc. Je le prends au pluriel plutôt qu’au singulier. Le sens paraît bien être que la Voie est antérieure à tout. |