ctext.org/dictionary.pl?if=en&id=11603
daoisopen.com/downloads/CC12.pdf
daoisopen.com/downloads/About the Charts.pdf
nouveautestament.github.io/DAODEJING/index.html
github.com/nouveautestament/DAODEJING
WB | 五 | 色 | 令 | 人 | 目 | 盲 | -- | 五 | 音 | 令 | 人 | 耳 | 聾 | 五 | 味 | 令 | 人 | 口 | 爽 | 馳 | -- | 騁 | 畋 | 獵 | 令 | 人 | 心 | 發 | 狂 | 難 | 得 | 之 | 貨 | -- | 令 | 人 | 行 | 妨 | -- | -- | -- | -- | 是 | 以 | 聖 | 人 | -- | -- | -- | 為 | 腹 | -- | 不 | 為 | 目 | 故 | 去 | 彼 | -- | 取 | 此 |
HSG | 五 | 色 | 令 | 人 | 目 | 盲 | -- | 五 | 音 | 令 | 人 | 耳 | 聾 | 五 | 味 | 令 | 人 | 口 | 爽 | 馳 | -- | 騁 | 畋 | 獵 | 令 | 人 | 心 | 發 | 狂 | 難 | 得 | 之 | 貨 | -- | 令 | 人 | 行 | 妨 | -- | -- | -- | -- | 是 | 以 | 聖 | 人 | -- | -- | -- | 為 | 腹 | -- | 不 | 為 | 目 | 故 | 去 | 彼 | -- | 取 | 此 |
FY | 五 | 色 | 令 | 人 | 目 | 盲 | -- | 五 | 音 | 令 | 人 | 耳 | 聾 | 五 | 味 | 令 | 人 | 口 | 爽 | 馳 | -- | 騁 | 田 | 獵 | 令 | 人 | 心 | 發 | 狂 | 難 | 得 | 之 | 貨 | -- | 令 | 人 | 行 | 妨 | -- | -- | -- | -- | 是 | 以 | 聖 | 人 | -- | -- | -- | 為 | 腹 | -- | 不 | 為 | 目 | 故 | 去 | 彼 | -- | 取 | 此 |
MWDA | 五 | 色 | 使 | 人 | 目 | 明 | < | 馳 | 騁 | 田 | 獵 | 使 | 人 | □ | □ | □ | 難 | 得 | 之 | 貨 | -- | 使 | 人 | 之 | 行 | 方 | 五 | 味 | 使 | 人 | 之 | 口 | 爽 | < | 五 | 音 | 使 | 人 | 之 | 耳 | 聾 | < | 是 | 以 | 聖 | 人 | 之 | 治 | 也 | 為 | 腹 | -- | 不 | □ | □ | 故 | 去 | 罷 | -- | 耳 | 此 |
MWDB | 五 | 色 | 使 | 人 | 目 | 盲 | -- | 馳 | 騁 | 田 | 獵 | 使 | 人 | 心 | 發 | 狂 | 難 | 得 | 之 | 貨 | 〇 | 使 | 人 | 之 | 行 | 仿 | 五 | 味 | 使 | 人 | 之 | 口 | 爽 | -- | 五 | 音 | 使 | 人 | 之 | 耳 | □ | -- | 是 | 以 | 聖 | 人 | 之 | 治 | 也 | 為 | 腹 | 而 | 不 | 為 | 目 | 故 | 去 | 彼 | 而 | 取 | 此 |
GD | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- |
YDDJ | 五 | 色 | 使 | 人 | 目 | 盲 | -- | 馳 | 騁 | 田 | 獵 | 使 | 人 | 心 | 發 | 狂 | 難 | 得 | 之 | 貨 | -- | 使 | 人 | 之 | 行 | 妨 | 五 | 味 | 使 | 人 | 之 | 口 | 爽 | -- | 五 | 音 | 使 | 人 | 之 | 耳 | 聾 | -- | 是 | 以 | 聖 | 人 | 之 | 治 | 也 | 為 | 腹 | 而 | 不 | 為 | 目 | 故 | 去 | 彼 | 而 | 取 | 此 |
五wǔ 色sè 令lìng 人rén 目mù 盲máng; 五wǔ 音yīn 令lìng 人rén 耳ěr 聾lóng; 五wǔ 味wèi 令lìng 人rén 口kóu 爽shuǎng; 馳chí 騁chěng 田tián 獵liè,令lìng 人rén 心xīn 發fā 狂kuáng; 難nán 得dé 之zhī 貨huò,令lìng 人rén 行xíng 妨fáng。 是shì 以yǐ 聖shèng 人rén 為wéi 腹fù 不bù 為wéi 目mù,故gù 去qù 彼bǐ 取qǔ 此cǐ。 |
;; ;; ;; ,, ;; ,, 。。 ,, 。。 |
STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 12 Les couleurs aveuglent les yeux. Les sons assourdissent les oreilles. Les saveurs engourdissent le goût. Les pensées affaiblissent l'esprit. Les désirs dessèchent le cœur. Le Maître observe le monde mais fait confiance à sa vision intérieure. Il laisse les choses aller et venir. Son cœur est ouvert comme le ciel. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE XII Les cinq couleurs (1) émoussent la vue de l’homme (2). Les cinq (3) notes (de musique) émoussent l’ouïe de l’homme (4). Les cinq saveurs (5) émoussent le goût de l’homme (6). Les courses violentes, l’exercice de la chasse égarent (7) le cœur de l’homme. Les biens d’une acquisition difficile poussent l’homme à des actes qui lui nuisent (8). De là vient que le saint homme (9) s’occupe de son intérieur et ne s’occupe pas de ses yeux (10). C’est pourquoi il renonce à ceci et adopte cela. NOTES. (1) C : Ce chapitre a pour but de montrer que l’homme doit se délivrer de la séduction des objets extérieurs, pour arriver à se perfectionner intérieurement. Suivant le Phing-tseu-loui-pien, liv. xcvii,lig. 1, les cinq couleurs sont : le bleu, le rouge, le jaune, le blanc et le noir. (2) Littér. « font que les yeux des hommes deviennent aveugles. » (3) G : Les cinq notes musicales kong, chang, kio, tchi et tu. (4) Littér. « font que les oreilles des hommes deviennent sourdes. » (5) C : Ce qui est doux, piquant, acide, salé, amer. (6) Littér. « font que la bouche des hommes se trompe. » (7) Littér. « font que le cœur de l’homme devient fou. » (8) Je suis Ho-chang-kong, qui explique le mot fang 妨 par « blesser, nuire. » (9) C : Il n’y a que le saint homme qui connaisse la mesure convenable,qui sache se suffire. Les mots weï-fo 為腹 signifient « remplir son intérieur (littér. « son ventre » ), » c’est-à-dire, garder ses cinq natures, expulser ses six affections, modérer sa force vitale,et nourrir (E) ses esprits. (10) B : L’expression po-weï-mou 不為目, « il ne s’occupe pas de ses yeux, » veut dire qu’il ne cherche point à réjouir ses yeux par la vue des objets extérieurs, de peur de troubler son cœur. Il renonce aux choses qui n’ont qu’une surface riche et brillante,et il recherche uniquement les richesses intérieures du cœur, qui sont seules vraies et solides.
|
CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 12 Les cinq couleurs aveuglent l'homme. Les cinq notes assourdissent ses oreilles. Les cinq saveurs rendent sa bouche insensible. Les courses et la chasse égarent son esprit. Les richesses l'empêchent de progresser. Ainsi le Sage tourne son regard en lui-même et, loin du tumulte et des passions, exerce librement son choix. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 12 Les cinq couleurs aveuglent Les cinq notes rendent sourd Les cing saveurs émoussent le goût. Courses et chasses excitent la bestialité Biens précieux entravent le progrès. Aussi le sage Se concentre dans l’abdomen* Et non dans l’œil. Rejette toute influence Et demeure centré. (le ventre et non l’estomac ; « l’océan de l’énergie » où les souffles s’harmonisent et y trouvent leur plénitude. La pratique de la méditation, du Tai Chi ou des arts martiaux est basée sur une respiration abdominale qui permet à l’être humain de trouver son centre de gravité) |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 12 Les cinq couleurs rendent les yeux de l'homme aveugle, les cinq sons rendent ses oreilles sourdes, les cinq saveur rendent sa bouche inapte à savourer. Les courses violentes et le galop des chasses déchaînent dans son coeur de furieuses passions. Les biens difficiles à acquérir font qu'il se heurte à de dangereux obstacles. C'est pourquoi le Saint-Homme s'occupe de l'intérieur et non des sens. Il rejette ceci et adopte cela; |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 12 La vue des couleurs aveugle les yeux de l’homme. L’audition des sons lui fait perdre l’ouïe. La gustation des saveurs use son goût. La course et la chasse, en déchaînant en lui de sauvages passions, affolent son cœur. L’amour des objets rares et d’obtention difficile, le pousse à des efforts qui lui nuisent. Aussi le Sage a-t-il cure de son ventre, et non de ses sens. Il renonce à ceci, pour embrasser cela. (Il renonce à ce qui l’use, pour embrasser ce qui le conserve.) Ce chapitre se rattache au précédent. Le ventre est le creux, le vide, donc la partie essentielle et efficace, dans l’homme. C’est lui, qui entretient le composé humain et toutes ses parties, par la digestion et l’assimilation. C’est donc lui qui est l’objet des soins judicieux du Sage taoïste. On comprendra, après cela, pourquoi les bedaines sont si estimées en Chine, et pourquoi les grands personnages du Taoïsme sont le plus souvent représentés très ventrus. Au contraire, l’application des sens, l’exercice de l’esprit, la curiosité, toute activité et toute passion usant les deux âmes et le composé, le Sage s’en abstient soigneusement. |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 12 Les cinq couleurs rendent l'œil aveugle, Les cinq tons rendent l'oreille sourde, Les cinq saveurs rendent la bouche vorace. La course rapide, le travail agricole et la chasse, rendent le cœur si fou qu'il en sortirait. Les biens difficiles à obtenir rendent la marche heurtée. C'est pourquoi l'homme sacré forme son abdomen, pas son œil. Ainsi il quitte cela et prend ceci. |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 12 Les cinq couleurs aveuglent l’oeil de l’homme. Les cinq notes assourdissent l’oreille de l’homme. Les cinq goûts gâtent la bouche de l’homme. Les courses et la chasse égarent le coeur de l’homme. Les biens difficiles à acquérir entravent la conduite de l’homme. Aussi le Saint s’occupe t il du ventre et non de l’oeil. C’est pourquoi il rejette « cela » et choisit « ceci ». *** Tous les plaisirs qui chatouillent les sens tournent à leur contraire par surabondance. L’homme en est affolé et embarrassé dans sa conduite morale. Dans l’exercice de son gouvernement, le saint souverain doit veiller à ce que le peuple ne s’écarte pas des bonnes moeurs par de telles jouissances ; à cette fin, il s’occupe seulement du « ventre » du peuple, c’est à dire qu’il a soin que le peuple ait assez à manger. D’autres occupations culturelles ne sont pas admises. Pour l’expression : « des biens difficiles à acquérir », voir les chapitres III et LXIV. Plusieurs commentateurs et traducteurs croient que les derniers pa ragraphes se rapportent à la conduite du Saint lui-même. Le « ventre » est alors interprété comme l’ « intérieur », et l’on comprend : « Le Saint n’a cure que de son intérieur, non pas de son oeil. » Cette interprétation me semble inacceptable. Dans tout le livre l’on retrouve souvent l’idée des rapports du saint souverain avec le peuple : une forte tendance anti-culturelle y est souvent exprimée (voir III). L’expression : « C’est pourquoi il rejette ‘cela’ et choisit ‘ceci’ » se retrouve dans XXXVIII et LXXII. Ce sont surtout des termes de l’école « dialectique » Néo mohiste. Ici elle semble indiquer que le Saint choisit ce qui, logiquement, est près, c’est à dire le soin du ventre, et rejette ce qui est loin, c’est à dire secondaire, les occupations culturelles. |