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WB | 知 | 人 | 者 | 智 | -- | 自 | 知 | 者 | 明 | -- | 勝 | 人 | 者 | 有 | 力 | -- | 自 | 勝 | 者 | 強 | -- | 知 | 足 | 者 | 富 | -- | -- | 強 | 行 | 者 | 有 | 志 | -- | 不 | 失 | 其 | 所 | 者 | 久 | -- | 死 | 而 | 不 | 亡 | 者 | 壽 | -- |
HSG | 知 | 人 | 者 | 智 | -- | 自 | 知 | 者 | 明 | -- | 勝 | 人 | 者 | 有 | 力 | -- | 自 | 勝 | 者 | 強 | -- | 知 | 足 | 者 | 富 | -- | -- | 強 | 行 | 者 | 有 | 志 | -- | 不 | 失 | 其 | 所 | 者 | 久 | -- | 死 | 而 | 不 | 亡 | 者 | 壽 | -- |
FY | 知 | 人 | 者 | 智 | 也 | 自 | 知 | 者 | 明 | 也 | 勝 | 人 | 者 | 有 | 力 | 也 | 自 | 勝 | 者 | 強 | 也 | 知 | 足 | 者 | 富 | 也 | -- | 強 | 行 | 者 | 有 | 志 | 也 | 不 | 失 | 其 | 所 | 者 | 久 | 也 | 死 | 而 | 不 | 亡 | 者 | 壽 | 也 |
MWDA | 知 | 人 | 者 | 知 | 也 | 自 | 知 | □ | □ | □ | □ | □ | 者 | 有 | 力 | 也 | 自 | 勝 | 者 | □ | □ | □ | □ | □ | □ | 也 | < | 強 | 行 | 者 | 有 | 志 | 也 | 不 | 失 | 其 | 所 | 者 | 久 | 也 | 死 | -- | 不 | 忘 | 者 | 壽 | 也 |
MWDB | 知 | 人 | 者 | 知 | 也 | 自 | 知 | -- | 明 | 也 | 勝 | 人 | 者 | 有 | 力 | 也 | 自 | 勝 | 者 | 強 | 也 | 知 | 足 | 者 | 富 | 也 | -- | 強 | 行 | 者 | 有 | 志 | 也 | 不 | 失 | 亓 | 所 | 者 | 久 | 也 | 死 | 而 | 不 | 忘 | 者 | 壽 | 也 |
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YDDJ | 知 | 人 | 者 | 知 | 也 | 自 | 知 | 者 | 明 | 也 | 勝 | 人 | 者 | 有 | 力 | 也 | 自 | 勝 | 者 | 強 | 也 | 知 | 足 | 者 | 富 | 也 | -- | 強 | 行 | 者 | 有 | 志 | 也 | 不 | 失 | 其 | 所 | 者 | 久 | 也 | 死 | 而 | 不 | 忘 | 者 | 壽 | 也 |
知zhī 人rén 者zhě 智zhì,自zì 知zhī 者zhě 明míng。 勝shèng 人rén 者zhě 有yǒu 力lì,自zì 勝shèng 者zhě 強qiáng。 知zhī 足zú 者zhě 富fù。 強qiáng 行xíng 者zhě 有yǒu 志zhì。 不bù 失shī 其qí 所suǒ 者zhě 久jiǔ。 死sǐ 而ér 不bù 亡wáng 者zhě 壽shòu。 |
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STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 33 Connaître les autres, c'est être intelligent ; se connaître soi-même, c'est être sage. Maîtriser les autres, c'est être fort ; se maîtriser soi-même, c'est être puissant. Si vous réalisez que vous avez assez, vous êtes vraiment riche. Si vous restez au centre et embrassez la mort de tout votre cœur, vous durerez pour toujours. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE XXXIII Celui qui connaît (1) les hommes est prudent. Celui qui se connaît lui-même est éclairé. Celui qui dompte les hommes est puissant. Celui qui se dompte lui-même est fort. Celui qui sait se suffire (2) est assez riche. Celui qui agit avec énergie (3) est doué d’une ferme volonté. Celui qui ne s’écarte point de sa nature (4) subsiste longtemps. Celui qui meurt et ne périt pas (5) jouit d’une (éternelle) longévité. NOTES. (1) E : Celui qui a assez de perspicacité pour connaître les hommes et les distinguer les uns des autres, peut s’appeler doué de prudence ; mais cela n’est pas aussi difficile que de se connaître soi-même. Celui-là seul qui peut connaître sa nature, mérite d’être regardé comme l’homme le plus éclairé du monde. Celui qui a assez de courage pour vaincre les hommes et les subjuguer, peut s’appeler doué de force ; mais cela n’est pas aussi difficile que de se vaincre soi-même. Celui-là seul qui peut vaincre ses passions, mérite d’être appelé le plus fort de tout l’univers. C : Celui qui connaît les hommes est prudent ; il voit les choses extérieures. Son savoir se borne à connaître les bonnes ou les mauvaises qualités des hommes, la supériorité ou l’infériorité de leurs talents. Celui qui se connaît lui-même est éclairé ; il est doué d’une vue intérieure. Celui-là seul est capable de se connaître lui-même,qui concentre en lui-même son ouïe pour entendre ce qui n’a pas de son (le Tao), et sa vue pour voir ce qui n’a pas de corps (le Tao). (2) E : Celui qui ne sait pas se suffire, a des désirs insatiables ;quand il aurait des richesses surabondantes, il serait constamment dans le besoin (littéral. « comme n’ayant pas sa suffisance » ). Un tel homme ne peut s’appeler riche. Celui-là seul mérite ce nom, qui se suffit à lui-même, qui reste calme et exempt de désirs, et qui est riche du peu qu’il possède. (3) E : « Celui qui ne peut agir avec énergie (pour arriver au Tao),échoue souvent dans ses desseins. Sa volonté ne mérite pas d’être citée. Mais le sage qui agit avec énergie, avance sans cesse (dans le Tao) ; plus le Tao lui paraît éloigné, et plus sa volonté s’anime à le chercher. On peut dire qu’il est doué d’une forte volonté. » Cette explication paraîtrait contraire au système de Lao-tseu, si l'on ne se rappelait qu’il ne blâme l’usage de la force et de l’énergie qu’autant qu’on les applique à la recherche des choses mondaines. (4) E : Chaque être a son essence particulière. Celui qui s’en écarte périt promptement ; celui qui la conserve subsiste longtemps. S’il en est ainsi des êtres, à plus forte raison du cœur. Ne point s’écarter de la pureté, c’est ce que Lao-tseu appelle pou-chi-khi-so 不失其所, c’est-à-dire, « ne point perdre sa nature. » (5) Ce passage difficile a beaucoup embarrassé les commentateurs. Je rapporterai les principales interprétations qu’il a reçues. C pense que le mot sse 死 « mourir » s’applique à la mort du corps, et pou-wang 不亡 « ne pas périr » à l’immortalité de l’esprit (de l’âme). Il s’appuie du passage suivant de l’ouvrage intitulé Tan-king : « Le cœur meurt, mais l’esprit (l’âme) vit toujours. L'âme sensitive s’éteint, mais l’âme spirituelle conserve sa lumière. » Nong-sse : Les expressions pou-hoa 不化 « ne point se transformer » du philosophe Lie-tseu, pou-sse [] « ne pas mourir »du philosophe Tchouang-tseu, pou-mie 不滅 « ne pas s’éteindre »des Bouddhistes, ont absolument le même sens. Le corps humain est comme l’enveloppe d’une cigale ou la dépouille d’un serpent. Nous n’y faisons qu’un séjour passager. Or, lorsque la peau de la cigale est desséchée, la cigale n’est pas encore morte ; lorsque l’enveloppe du serpent est décomposée (littéral. « putréfiée » ), le serpent n’est pas encore mort. E : La vie animale se dissipe, mais l’âme subsiste toujours. Sou-tseu-yeou : Malgré les grands changements qu’on appelle la vie et la mort, sa nature (la nature du sage) conserve sa pureté et ne périt point. C’est ainsi que les hommes parfaits de l’antiquité ont pu échapper aux changements de la vie et de la mort. Li-si-tchaï : Le sage regarde la vie et la mort comme le matin et le soir. 11 existe et ne tient pas à la vie ; il meurt et ne périt pas. C’est là ce qu’on appelle la longévité.
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CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 33 Celui qui connaît les hommes acquiert la sagesse. Celui qui se connaît lui-même possède la lumière. Celui qui conduit les hommes est fort. Mais celui qui se maîtrise lui-même détient la vraie puissance. Celui qui se contente de ce qu'il a est le vrai riche. Etre sans désir, c'est posséder le monde. C'est suivre la voie. Si celui qui persévère fait preuve de volonté, celui qui demeure dans l'ordre des choses est le Sage absolu. Celui qui meurt mais reste dans le souvenir des hommes a touché à l'éternité. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 33 Qui connaît les autres a l’intelligence Qui se connaît lui-même a le discernement Qui triomphe des autres est fort Qui triomphe de lui-même possède la force Qui sait se contenter est riche Qui sait persévérer est volontaire Qui sait demeurer est stable Qui vit la mort jouit d’une longue vie |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 33 Celui qui connaît les hommes est averti; celui qui se connaît lui-même est réellement éclairé. Celui qui vainc les hommes est fort; celui qui se vainc lui-même est réellement puissant. Celui qui sait se suffire est riche. Celui qui suit sa voie a de la volonté. Celui qui reste à sa place dure longtemps. Celui qui meurt sans cesser d'être a acquis l'immortalité. |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 33 Connaître les autres, c’est sagesse ; mais se connaître soi-même, c’est sagesse supérieure, (la nature propre étant ce qu’il y a de plus profond et de plus caché). — Imposer sa volonté aux autres, c’est force ; mais se l’imposer à soi-même, c’est force supérieure (les passions propres étant ce qu’il y a de plus difficile à dompter). Se suffire (être content de ce que le destin a donné) est la vraie richesse ; se maîtriser (se plier à ce que le destin a disposé) est le vrai caractère. Rester à sa place (naturelle, celle que le destin a donnée), fait durer longtemps. Après la mort, ne pas cesser d’être, est la vraie longévité, (laquelle est le partage de ceux qui ont vécu en conformité avec la nature et le destin). La mort et la vie, deux formes de l’être. En, B, il s’agit de la survivance consciente. Voyez Tome I. Introduction, page 10. |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 33 Qui connaît les hommes est sage, qui est lui-même un sage est lumineux. Qui vainc les hommes possède la puissance, qui se vainc soi-même est fort. Qui sait assez est riche, qui marche avec force possède la volonté. Qui ne perd pas sa place dure longtemps, qui meurt mais ne s'enfuit pas vit longtemps. |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 33 Celui qui connaît les autres est savant ; celui qui se connaît soi-même est éclairé. Celui qui vainc autrui est puissant ; celui qui se vainc soimême est fort. Celui qui agit avec force a de la détermination ; celui qui sait se satisfaire est riche. Celui qui ne s’écarte pas de sa juste place subsiste longtemps ; mourir sans périr, c’est la longévité. *** Il me semble que, dans chacune des trois premières antinomies, le premier membre indique une soi-disante vertu que Lao tseu considère comme inférieure à celle exprimée par le second membre de l’antinomie. La première, tche (123) « savoir », « connaissance », est même expressément condamnée dans XIX. Dans la troisième antinomie, le texte traditionnel donne : « Celui qui sait se satisfaire (voir XLIV et XLVI) est riche ; celui qui agit avec force a de la détermination. » Une inversion des deux parties de cette phrase, d’ailleurs indiquée par la construction (yeou li, 124, de la deuxième antinomie correspondant avec yeou tche, 125, de la troisième), l’accorde mieux avec les deux antinomies précédentes. Dans la quatrième antinomie, il semble y avoir un changement d’accent. Bien que le premier membre indique encore quelque chose d’inférieur au second, il n’est plus question d’une chose répréhensible. En effet, « ne pas s’écarter de sa juste place » veut dire : accepter sa destinée, ne pas essayer par une activité démesurée de forcer son sort, ne pas vouloir arriver à l’épanouissement avant le moment opportun, ce qui est une idée tout à fait taoïste. Que signifie alors la dernière moitié de la phrase, qui a donné beaucoup de mal aux commentateurs ? Il me semble qu’ou bien elle signifie qu’une mort naturelle à la fin du développement de la vie, mort non hâtée par des incidents provoqués par toutes sortes d’activités, est la vraie longévité ; ou bien qu’il est question de la décomposition du corps, qui se transforme en d’autres choses et ainsi continue à exister. Cette idée se retrouve dans le Tchouang tseu, VI, 6 (Legge, p, 248). Au lieu de wang (253), « oublier », du texte traditionnel, je lis, avec une inscription des T’ang, wang (254), « périr », écrit avec le même caractère sans la clé du « coeur ». |