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WB | 民 | -- | 不 | 畏 | 威 | 則 | 大 | 威 | -- | 至 | -- | -- | 無 | 狎 | 其 | 所 | 居 | 無 | 厭 | 其 | 所 | 生 | 夫 | 唯 | 不 | 厭 | 是 | 以 | 不 | 厭 | 是 | 以 | 聖 | 人 | 自 | 知 | -- | 不 | 自 | 見 | -- | 自 | 愛 | -- | 不 | 自 | 貴 | -- | 故 | 去 | 彼 | -- | 取 | 此 |
HSG | 民 | -- | 不 | 畏 | 威 | 則 | 大 | 威 | -- | 至 | -- | -- | 無 | 狎 | 其 | 所 | 居 | 無 | 厭 | 其 | 所 | 生 | 夫 | 唯 | 不 | 厭 | 是 | 以 | 不 | 厭 | 是 | 以 | 聖 | 人 | 自 | 知 | -- | 不 | 自 | 見 | -- | 自 | 愛 | -- | 不 | 自 | 貴 | -- | 故 | 去 | 彼 | -- | 取 | 此 |
FY | 民 | -- | 不 | 畏 | 威 | 則 | 大 | 威 | -- | 至 | 矣 | -- | 無 | 狎 | 其 | 所 | 居 | 無 | 猒 | 其 | 所 | 生 | 夫 | 惟 | 無 | 猒 | 是 | 以 | 無 | 猒 | 是 | 以 | 聖 | 人 | 自 | 知 | 而 | 不 | 自 | 見 | -- | 自 | 愛 | -- | 不 | 自 | 貴 | -- | 故 | 去 | 彼 | -- | 取 | 此 |
MWDA | □ | □ | □ | 畏 | 畏 | 則 | 大 | □ | □ | □ | 矣 | . | 母 | 閘 | 亓 | 所 | 居 | 毋 | 厭 | 亓 | 所 | 生 | 夫 | 唯 | 弗 | 厭 | 是 | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | 而 | 不 | 自 | 貴 | 也 | 故 | 去 | 被 | -- | 取 | 此 |
MWDB | 民 | 之 | 不 | 畏 | 畏 | 則 | 大 | 畏 | 將 | 至 | 矣 | -- | 毋 | 狎 | 亓 | 所 | 居 | 毋 | 厭 | 亓 | 所 | 生 | 夫 | 唯 | 弗 | 厭 | 是 | 以 | 不 | 厭 | 是 | 以 | 聖 | 人 | 自 | 知 | 而 | 不 | 自 | 見 | 也 | 自 | 愛 | 而 | 不 | 自 | 貴 | 也 | 故 | 去 | 罷 | 而 | 取 | 此 |
GD | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- |
YDDJ | 民 | 之 | 不 | 畏 | 畏 | 則 | 大 | 畏 | 將 | 至 | 矣 | -- | 勿 | 閘 | 其 | 所 | 居 | 勿 | 厭 | 其 | 所 | 生 | 夫 | 唯 | 弗 | 厭 | 是 | 以 | 不 | 厭 | 是 | 以 | 聖 | 人 | 自 | 知 | 而 | 不 | 自 | 見 | 也 | 自 | 愛 | 而 | 不 | 自 | 貴 | 也 | 故 | 去 | 彼 | 而 | 取 | 此 |
民mín 不bù 畏wèi 威wēi,則zé 大dà 威wēi 至zhì。 無wú 狎xiá 其qí 所suǒ 居jū,無wú 厭yàn 其qí 所suǒ 生shēng。 夫fú 唯wéi 不bù 厭yàn,是shì 以yǐ 不bù 厭yàn。 是shì 以yǐ 聖shèng 人rén 自zì 知zhī 不bù 自zì 見jiàn; 自zì 愛ài 不bù 自zì 貴guì。 故gù 去qù 彼bǐ 取qǔ 此cǐ。 |
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STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 72 Quand ils perdent leur sens de la crainte, les gens se tournent vers la religion. Quand ils ne se font plus confiance, ils commencent à dépendre de l'autorité. C'est pourquoi le Maître se retire pour que les gens ne soient pas confus. Il enseigne sans enseignement, pour que les gens n'aient rien à apprendre. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE LXXII Lorsque le peuple ne craint pas les choses redoutables (1) ce qu’il y a de plus redoutable (la mort) vient fondre sur lui. Gardez-vous de vous trouver à l’étroit dans votre demeure (2), gardez-vous de vous dégoûter de votre sort (3). Je ne me dégoûte (4) point du mien , c’est pourquoi il ne m’inspire point de dégoût. De là vient que le Saint (5) se connaît lui-même et (6) ne se met point en lumière ; il se ménage (7) et ne se prise point (8). C’est pourquoi il laisse ceci et adopte cela (9). NOTES. (1) Anciennement, dit Tsiao-kong (G), le mot weï 威 (vulgo « majesté ») et le mot weï 畏 « craindre » s’employaient l’un pour l’autre (cf. Dictionn. de Khang-hi) : littéralement : « Lorsque les hommes ne craignent pas ce qu’ils doivent craindre, alors arrive ce qui est grandement à craindre », 人不畏其所當畏。則大可畏者至矣. E : Les mots « choses à craindre » désignent « les maladies, les fléaux, les calamités. » Les mots « chose grandement à craindre » désignent la mort. Dans le cours de la vie, le peuple ne sait pas craindre ce qui est à craindre ; il s’abandonne à ses penchants et se laisse aller au gré des passions, s’imaginant que c’est une chose sans conséquence (littéralement : « que cela ne nuit pas »). Bientôt ses vices s’accumulent tellement qu’il ne peut plus les cacher, ses crimes s’aggravent tellementqu’il ne peut plus s’en affranchir, et alors arrive la chose grandement à craindre, c’est-à-dire la mort. (2) E : Votre demeure est tantôt basse, tantôt élevée ; on peut se plaire aussi bien dans l’une que dans l’autre. Gardez-vous de trouver votre maison trop étroite et trop petite, comme si elle ne pouvait vous contenir. (3) E : Vos moyens d’existence seront tantôt abondants, tantôt exigus. Dans l’un et l’autre cas, ils peuvent suffire à vos besoins. Gardez-vousde vous en dégoûter comme s’ils étaient indignes de vous. Ibid. Lao-tseu s’exprime ainsi pour réveiller le peuple, l’engager à se plaire dans la pauvreté, à supporter son destin et à se trouver heureuxsur la terre. À plus forte raison les rois, les princes, les ministres,les magistrats qui ont de grands revenus et qui habitent des maisons magnifiques, doivent-ils (se contenter de leur sort et) se préserver de ces désirs insatiables qui s’augmentent comme les eaux d’un torrent. (4) Sou-tseu-yeou : 既不厭生。而後知生之無可厭也 Littéralement : « Dès que je ne me dégoûte point de la vie, je reconnais que la vie n’a rien qui puisse inspirer du dégoût. » E : Les hommes vulgaires sont mécontents de leur sort et veulent s’enrichir sans interruption. Alors ils cherchent le profit et reçoivent du dommage ; ils cherchent la paix et trouvent le danger. Précédemmentleur situation n’était pas fâcheuse, mais aujourd’hui elle est devenue détestable. Celui qui ne se dégoûte point de son sort, qui sait se suffire et ne désire rien, reste, jusqu’à la fin de sa vie, à l’abridu danger et du malheur. C’est pourquoi son sort n’a rien qui puisse lui inspirer du dégoût. Liu-kie-fou : Si je ne trouve pas ma demeure trop étroite, c’est que je me suis dégagé de mon corps ; si je ne me dégoûte pas de mon sort (littéralement : « de ma vie »), c’est que je me suis dégagé de la vie matérielle pour ne plus vivre que de la vie intérieure. C’est pourquoi le peuple imite mon exemple et ne se dégoûte point de son sort :是以民亦不厭也. On voit que ce commentateur rapporteau peuple les mots pou-ye 不厭 et les rend par « ne pas se dégoûter de », tandis que Sou-tseu-yeou les explique par « n’a voir rien qui inspire du dégoût. » Si l’on adoptait l’interprétation de Liu-kie-fou, il faudrait traduire : « Je ne me dégoûte pas de mon sort, c’est pourquoi (le peuple) ne se dégoûte pas (du sien). » (5) E : Dès l’origine, la nature de notre condition est fixée (par le ciel). Les hommes vulgaires ne comprennent pas leur destinée, c’est pourquoi ils se dégoûtent de leur sort. Il n’y a que le Saint qui connaisselui-même sa condition et qui accepte avec docilité la destinée que lui envoie le ciel ; il ne se vante point, il n’a nul désir des choses extérieures et se trouve dans l’abondance. Les hommes vulgaires ne se plaisent pas dans leur maison et la trouvent étroite. Mais le Saint « aime sa demeure » 自愛其居 et se plaît en tous lieux. Il ne s’agrandit pas à ses propres yeux ; il ne songe point à quitter sa retraite pour remplir des charges. (6) Liu-kie-fou : Il ne met pas en lumière ce qu’il sait pour le montrer aux autres hommes. (7) E a rapporté les mots tseu-ngaï 自愛 (littéralement « se amat ») à l’attachement que le sage a pour son humble demeure ; d’autres interprètes, par exemple A et Tong-sse-tsing, que j’ai suivis, pensent que les mots tseu-ngaï 自愛 signifient tseu-ngaï-se-khi-chin 自愛嗇其身, littéralement « il est avare de son corps » c’est-à-dire « il ménage ses esprits vitaux, et, pour ne point les user, il renonce aux passions. » (8) Youen-tse : S’il s’estimait lui-même, il mépriserait les créatures. (9) A : Il renonce à faire briller la beauté de sa vertu et à s’élever pour obtenir, dans le monde, des honneurs ou de la gloire. E : Il fuit l’exemple des hommes qui se trouvent à l’étroit et se dégoûtentde leur sort, et il adopte l’art de se borner et de se suffire à soi-même. |
CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 72 Si ton pouvoir n'est plus respecté par le peuple, c'est qu'un pouvoir plus fort survient et que ta fin est proche. N'oblige pas le peuple à vivre à l'étroit, ne restreins pas le champ de son labeur, ne l'oppresse pas. Il restera paisible. Ainsi le Sage se connaît lui-même, et il vit dans l'isolement. Il est en paix avec lui-même. Sans aucune vanité. C'est pourquoi en tout il peut faire librement son choix. Et c'est dans la profondeur et non dans l'extérieur qu'il puise sa connaissance. C'est dans le dedans et non dans le dehors qu'il puise son amour. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 72 Si le peuple ne craint plus le pouvoir C’est qu’un pouvoir plus grand approche. Ne pas limiter son espace vital Ne pas l’empêcher de subsister Ne pas le pressurer Et le peuple ne se lassera pas. Ainsi le sage se conduit lui-même Mais ne se montre pas. Il se respecte lui-même Mais ne s’enorgueillit pas. Il refuse ceci et accepte cela. |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 72 Si le peuple n'a pas une crainte respectueuse pour les grandeurs, la majesté suprême l'atteindra. Ne vous trouvez pas à l'étroit dans votre demeure, ne prenez pas en dégoût ce qui est votre existence. Il suffit de ne pas mépriser sa condition pour ne pas s'en lasser. Le Saint-Homme se connaît sans s'observer; il s'aime sans se priser. C'est pourquoi il rejette ceci et adopte cela. |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 72 Ceux-là se perdent, qui ne craignent pas, alors qu’ils devraient craindre, (qui s’exposent au danger, par curiosité, par amour du gain, par ambition). Ne trouvez pas trop étroite votre demeure natale, ne vous dégoûtez pas de la condition dans laquelle vous êtes né. (Restez ce que vous êtes et où vous êtes. L’effort pour chercher mieux, vous perdrait peut-être.). On ne se dégoûte pas, à condition de ne pas vouloir se dégoûter. (Le dégoût est toujours volontaire, provenant de ce qu’on a comparé sa situation à une autre, et préféré l’autre.) Le Sage connaît sa valeur, mais ne se montre pas (n’éprouve pas le besoin d’exhiber sa valeur). Il s’aime, mais ne cherche pas à se faire estimer. Il discerne, adoptant ceci et rejetant cela (d’après les lumières de sa sagesse). |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 72 Le peuple ne craint pas la souveraineté, et les règles mènent à la grande souveraineté. Ne pas être un familier de l'endroit où l'on réside, ne pas être dégoûté de l'endroit où l'on est né. L'époux qui est seul n'est pas rassasié, c'est pourquoi il n'est pas dégoûté. C'est pourquoi l'homme sacré se connaît et ne se s'exhibe pas, il s'aime et ne se prise pas. Ainsi il quitte cela et prend ceci. |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 72 Quand le peuple n’a pas peur de la puissance, une plus grande puissance en résulte. Ne le limite pas dans ses demeures ; ne le lasse pas dans ses moyens de subsistance. En effet, c’est justement parce qu’il n’est pas lassé qu’il ne se lasse pas. De même le Saint se connaît , mais ne se fait pas connaître. Il est parcimonieux de sa personne, mais ne s’attribue aucune valeur. C’est qu’il rejette l’un, et choisit l’autre. @ Autre jeu de mots. Wei (228) « avoir peur de » et wei (229) « autorité, puissance », sont des mots apparentés, écrits avec des caractères différents mais ayant la même prononciation. Ma traduction par « peur » et « puissance » s’efforce de retenir tant soit peu l’identité des sons. Le paradoxe est que, moins le gouvernement a besoin d’intervenir activement par des prohibitions et des peines, plus son autorité sera bien établie. Une des idées favorites de l’École des Lois, issue du Taoïsme, est que le gouvernement parfait n’a plus besoin de punir. La même pensée se retrouve dans le second paragraphe : moins il y a de mesures prohibitives, moins le peuple est « lassé », et moins il se lasse, c’est à dire plus il travaillera. Il est probable que cette dernière phrase signifie aussi que le peuple ne se lassera pas du prince ; voir, pour la même expression, le chapitre LXVI. Pour « limite », je lis, avec Ho chang kong, hia (230) « étroit », au lieu de ya (231) « familier » qui ne semble pas donner un sens intelligible. « Parcimonieux » est ma traduction de ngai (105) « aimer », « être économe de ». La seconde partie du chapitre, à partir de : « De même » ne paraît pas se rattacher d’une façon satisfaisante au début. Ma Siu louen en fait un autre chapitre. Pour la pensée, voir XXII. La formule finale, qu’on trouve aussi dans XII et XXXVIII, me paraît déplacée ici. |