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WB | 治 | 大 | 國 | -- | 若 | 烹 | 小 | 鮮 | 以 | 道 | 莅 | 天 | 下 | -- | 其 | 鬼 | 不 | 神 | 非 | 其 | 鬼 | 不 | 神 | -- | 其 | 神 | 不 | 傷 | 人 | -- | 非 | 其 | 神 | 不 | 傷 | 人 | -- | 聖 | 人 | 亦 | 不 | 傷 | 人 | 夫 | 兩 | 不 | 相 | 傷 | 故 | 德 | 交 | 歸 | 焉 |
HSG | 治 | 大 | 國 | 者 | 若 | 烹 | 小 | 鮮 | 以 | 道 | 莅 | 天 | 下 | -- | 其 | 鬼 | 不 | 神 | 非 | 其 | 鬼 | 不 | 神 | -- | 其 | 神 | 不 | 傷 | 人 | -- | 非 | 其 | 神 | 不 | 傷 | 人 | -- | 聖 | 人 | 亦 | 不 | 傷 | -- | 夫 | 兩 | 不 | 相 | 傷 | 故 | 德 | 交 | 歸 | 焉 |
FY | 治 | 大 | 國 | -- | 若 | 烹 | 小 | 鮮 | 以 | 道 | 蒞 | 天 | 下 | 者 | 其 | 鬼 | 不 | 神 | 非 | 其 | 鬼 | 不 | 神 | -- | 其 | 神 | 不 | 傷 | 人 | -- | 非 | 其 | 神 | 不 | 傷 | 人 | -- | 聖 | 人 | 亦 | 不 | 傷 | 人 | 夫 | 兩 | 不 | 相 | 傷 | 故 | 德 | 交 | 歸 | 焉 |
MWDA | □ | □ | □ | -- | □ | □ | □ | □ | □ | □ | □ | 天 | 下 | -- | 亓 | 鬼 | 不 | 神 | 非 | 亓 | 鬼 | 不 | 神 | 也 | 亓 | 神 | 不 | 傷 | 人 | 也 | 非 | 亓 | 神 | 不 | 傷 | 人 | 也 | 聖 | 人 | 亦 | 弗 | 傷 | □ | □ | □ | 不 | 相 | □ | □ | 德 | 交 | 歸 | 焉 |
MWDB | 治 | 大 | 國 | -- | 若 | 烹 | 小 | 鮮 | 以 | 道 | 立 | 天 | 下 | -- | 亓 | 鬼 | 不 | 神 | 非 | 亓 | 鬼 | 不 | 神 | 也 | 亓 | 神 | 不 | 傷 | 人 | 也 | 非 | 亓 | 神 | 不 | 傷 | 人 | 也 | □ | □ | □ | 弗 | 傷 | 也 | 夫 | 兩 | □ | 相 | 傷 | 故 | 德 | 交 | 歸 | 焉 |
GD | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- | -- |
YDDJ | 治 | 大 | 國 | -- | 若 | 烹 | 小 | 鮮 | 以 | 道 | 立 | 天 | 下 | -- | 其 | 鬼 | 不 | 神 | 非 | 其 | 鬼 | 不 | 神 | 也 | 其 | 神 | 不 | 傷 | 人 | 也 | 非 | 其 | 神 | 不 | 傷 | 人 | 也 | 聖 | 人 | 亦 | 弗 | 傷 | 也 | 夫 | 兩 | 不 | 相 | 傷 | 故 | 德 | 交 | 歸 | 焉 |
治zhì 大dà 國guó 若ruò 烹pēng 小xiǎo 鮮xiān。 以yǐ 道dào 蒞lì 天tiān 下xià,其qí 鬼guǐ 不bù 神shén; 非fēi 其qí 鬼guǐ 不bù 神shén,其qí 神shén 不bù 傷shāng 人rén; 非fēi 其qí 神shén 不bù 傷shāng 人rén,聖shèng 人rén 亦yì 不bù 傷shāng 人rén。 夫fú 兩liǎng 不bù 相xiāng 傷shāng,故gù 德dé 交jiāo 歸guī 焉yān。 |
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STEPHEN MITCHELL TRADFR 1988 CHAPITRE 60 Gouverner un grand pays, c'est comme frire un petit poisson. On le gâte à force de le tapoter. Centrez votre pays sur le Tao et le mal n'aura plus aucun pouvoir. Non pas qu'il n'existe pas, mais vous pourrez vous écarter de son chemin. Ne donnez rien au mal à quoi s’opposer et il disparaîtra de lui-même. |
JULIEN STANISLAS 1842 CHAPITRE LX Pour gouverner un grand royaume, (on doit) imiter (celui qui) fait cuire (1) un petit poisson. Lorsque le prince dirige l’empire par le Tao, les démons (2) ne montrent point leur puissance (3). Ce n’est point que les démons manquent de puissance, c’est que les démons ne blessent point les hommes. Ce n’est point que les démons ne (puissent) blesser les hommes, c’est que le Saint lui-même ne blesse point les hommes. Ni le Saint ni les démons ne les blessent (4) ; c’estpourquoi ils confondent ensemble leur vertu (5). NOTES. (1) A : Lorsqu’on fait cuire un petit poisson, on n’ôte ni ses entrailles ni ses écailles ; on n’ose le manier rudement de peur del’écraser. De même (B), lorsqu’on gouverne un grand royaume, il ne faut pas se donner beaucoup de mouvement, ni établir une multitudede lois et de règlements, de peur de tourmenter les inférieurset de les exciter au désordre. Le reste du chapitre offre le retour fréquent des mêmes mots, et semble aussi insignifiant qu’inintelligible, si l’on donne aux mots chinois leur acception ordinaire. Je me bornerai à citer en grande partie le commentateur B, qui, comme tous les autres, a pris ici la glose ancienne de Ho-chang-kong(A) pour base de ses développements. Le Saint emploie le vide et la lumière (c’est-à-dire se dépouille de ses passions et dissipe leurs ténèbres) pour nourrir sa nature, la modération et l’économie pour subvenir aux besoins de son corps, la pureté et l’attention la plus sévère pour fortifier sa volonté, le calme et la quiétude pour gouverner son royaume. Lorsqu’on gouverne l’empire par le Tao, les démons n’osent (A) montrer leur puissance, parce qu’un Saint est assis sur le trône. Si les démons n’osent montrer leur puissance pour nuire aux hommes, ce n’est pas qu’ils manquent de puissance, c’est uniquementparce que la perversité ne peut vaincre la droiture. C’est pourquoi on reconnaît que si les démons n’osent attaquer les hommes, c’est parce qu’ils craignent et respectent l’homme droit et sage qui est sur le trône. Si le Saint n’ose nuire au peuple, c’est qu’il l’affectionne comme s’il était son père. Si, dans le nombre, il se trouve des hommes aveugles qui se laissent aller au mal, le Saint se garde de les punir immédiatement à cause du mal qu’ils ont fait. Il les sauve par sa bonté, il les console par ses bienfaits et les fait revenir au bien. Le Saint ne fait point de mal au peuple, et alors les démons se convertissent. Cela montre la grandeur de sa vertu. De leur côté, les démons ne font point de mal aux hommes ; cela prouve aussi l’excellence de leur vertu. Tout l’empire en attribue le mérite au Saint ; mais celui-ci ne voit aucun mérite dans ses œuvres, et il rapporte ce mérite aux démons.Ainsi ils confondent ensemble leur vertu.
E explique le mot koueï 鬼 « démons, » par koueï-chin 鬼神 « esprits » en général. Cependant les malheurs qu’il cite plus bas, tels que fléaux, morts prématurées, pestes, etc. montrent qu’il faut prendre le mot koueï 鬼 en mauvaise part et le rendre par « démons. » (3) Le mot chin 神 (nos 16 et 21) signifie « être doué d’une puissance surnaturelle. » (4) E : Les esprits (sic) et le Saint ne font point de mal aux hommes. (5) C’est le sens de C : 聖人與鬼合其德 « Sanctus vir et dæmones conjungunt ipsorum virtutem. » Il y a une grande différence entre cette glose, qu’appuient plusieurs commentateurs, et celle-ci de E : « Itaque Viæ et Virtutis merita simul congregantur in præsenti sæculo. » |
CONRADIN VON LAUER 1990 CHAPITRE 60 On gouverne un Etat comme on cuit un petit poisson : avec précaution. Si l'empire est gouverné selon le Tao, les démons invisibles perdent leurs armes. Non qu'ils ne soient puissants, mais ils ne nuiront pas aux hommes. Non qu'ils ne puissent nuire aux hommes, mais parce que le Sage, lui, ne nuit pas aux hommes. Les forces des entités invisibles et celles du Sage ne nuisent pas aux hommes ni ne se nuisent mutuellement. Cet état de chose est une manifestation de la vertu qui est à l'oeuvre dans le monde. Et le monde, par elle, sera meilleur. |
MA KOU 1984 CHAPITRE 60 Gouverner un grand pays Revient à cuire un petit poisson*. Lorsque l’empire est dirigé en accord Avec la voie Les énergies perverses perdent de leur puissance Car, bien qu’actives, Elles influences moins les hommes. Si les énergies perverses ne sont pas nuisibles Au peuple De même l’esprit du sage ne nuit pas. Si ces deux influx de se nuisent pas Naturellement Leurs forces s’osmosent**. * (il faut y apporter la même attention qu’à l’art de la cuisine) |
ALBERT DE POUVOURVILLE 1999 CHAPITRE 60 On gouverne un grand Etat comme on fait frire un petit poisson. Si l'Empire est gouverné selon le Tao, ses entités invisibles ne montrent pas leurs force. Non pas que ces entités soient impuissantes mais elles ne nuisent pas aux hommes. Non pas qu'elles ne puissent nuire aux hommes, mais parce que le Saint-Homme, lui non plus, ne nuit pas aux hommes. Ni le Saint-Homme, ni ces entités ne les blessent, ni ne se blessent réciproquement. N'est-ce pas parce que la Vertu les unit dans un accord mutuel? |
LEON WIEGER 1913 CHAPITRE 60 Pour gouverner un grand État, il faut s’y prendre comme celui qui fait cuire de tout petits poissons, (très délicatement, autrement ils se dissocient). Quand un État est gouverné d’après le Principe, les morts n’y apparaissent pas pour faire du mal au peuple, parce que le Sage qui gouverne ne fait pas de mal au peuple, Le mérite de cette double tranquillité (de la part des morts et des vivants), revient donc au Sage. Les fantômes ne sont pas les âmes des morts. Ils sont, dans l’harmonie morale, ce qu’est un tourbillon dans l’atmosphère physique au repos. Ce désordre est produit par le mouvement des passions, haines et autres. Il ne se produit pas quand les esprits sont calmes. |
OLIVIER NYSSEN 2022 CHAPITRE 60 Diriger un grand pays, c'est comme faire bouillir des petites crudités. Parce que la voie gère le monde, ses diables ne sont pas efficaces. Non, leurs diables ne sont pas surnaturels, et leurs dieux ne nuisent pas aux hommes. Non, son esprit n'afflige pas l'homme, et l'homme sacré ne l'afflige pas non plus. Les époux qui sont à deux ne s'affligent pas l'un l'autre, ainsi la vertu mutuelle revient ici. |
JAN DUYVENDAK 1949 CHAPITRE 60 Gouverner un grand pays, c’est comme faire cuire de petits poissons. Quand on dirige l’Empire par la Voie, les mânes ne se manifesteront pas comme des esprits. Ce n’est pas que ces mânes ne soient pas des esprits, mais ces esprits ne nuiront pas aux hommes. Tout comme les esprits ne nuiront pas aux hommes, le Saint ne nuira pas au peuple. Si en effet ces deux ne se nuisent pas, leur Vertu conduira dans une direction commune. *** La première phrase, devenue fameuse, indique, comme l’explique Han Fei-tseu, qu’il ne faut pas fatiguer le peuple par des mesures administratives et des changements fréquents. Quand on fait cuire un petit poisson, il ne faut pas le toucher et le tourner, car on risquerait de l’écraser. Le reste du chapitre est difficile. J’avais songé à insérer un verbe chang (202) « nuire » dans la première phrase, et à lire : « Si les mânes (inférieurs) ne nuisent pas aux esprits (supérieurs) », obtenant ainsi un parallélisme avec les phrases suivantes ; mais les explications de Han Fei-tseu s’y opposent. J’accepte donc l’interprétation usuelle selon laquelle chen (203) indique les esprits dans leur état manifesté, le mot étant pris ici tantôt comme verbe, tantôt comme substantif. Néanmoins une correction du texte me paraît impérative. Là où je traduis : « (Tout comme) les esprits ne nuiront pas aux hommes », le texte porte les mots fei k’i (204) (répétés de la phrase précédente), donc : Ce n’est pas que ces esprits ne nuiront pas aux hommes. » Cela me paraît absolument inintelligible. Dans le commentaire de Wang Pi, ces mots ne figurent pas, de sorte qu’on a conclu à leur interpolation par dittographie. L’idée me paraît être que, dans un pays bien gouverné par la Voie, il n’y a pas de manifestations malfaisantes des mânes, causant des maladies, etc. Ce n’est pas à dire que les mânes n’existent pas, mais ils ne sont pas nuisibles ; c’est donc comme s’ils n’existaient pas. De même le Saint, à savoir le prince sage, ne nuira pas au peuple par ses lois et ses mesures ; c’est comme s’il n’existait pas ; voir XVII. Je lis avec Han Fei-tseu « peuple » min (205) au lieu d’ » hommes » jen (206) ; le caractère min a été frappé de tabou sous les T’ang, parce qu’il se trouvait dans le nom de l’empereur T’ai-tsong (627 649), et c’est pour cette raison qu’il a été remplacé par jen. La leçon « peuple » donne un meilleur parallélisme avec le Saint comme sage souverain. « Ces deux » doivent bien être le souverain et le peuple. Quand ils ne se font pas de tort, mais suivent toujours la Voie, leur Vertu, c’est à dire leur force spirituelle, ne les oppose pas l’un à l’autre, et leur conduite conjuguée produira un bon gouvernement d’inaction ; il sera alors aussi simple de gouverner que de faire cuire un petit poisson. |